Editorial : Demandez le programme, c’est la rentrée !
En pensant « rentrée », on est rempli de joie, ou d’anxiété, ou des deux. On y associe automatiquement le goût de l’aventure.
Et ça déstabilise quand même un peu : quels changements vais-je connaître ? Vont-ils être mieux ou moins bien que les événements de l’année dernière … ?
Esaïe 39 : L’apparence et la réalité
Si nous lisons le grand livre d’Esaïe (VIIIème si. av. JC) nous y trouvons 2 parties (qui sont des interpellations envers Israël) ; et entre les 2 se trouvent 4 chapitres historiques centrés sur le roi Ezéchias (chap. 36-39 ; ces récits relatent des faits qui se sont déroulés entre 703 et 701 av. JC).
Les 3 premiers de ces chapitres relatent la foi du grand roi Ezéchias et les interventions extraordinaires de Dieu tandis que le dernier de ces 4 chapitres termine cette partie charnière sur une note douloureuse : l’attitude d’Ezéchias entraîne le jugement de Dieu (la déportation d’Israël, 100 ans plus tard) ; cela introduit la partie du livre d’Esaïe pour les chapitres 40 à 66.
Nous pouvons discerner dans ce récit d’Es 39 deux visages d’Ezéchias. Le prophète Esaïe décrit cet épisode d’après les réactions louables du roi Ezéchias ; mais ce n’est qu’à la lumière du jugement de Dieu, énoncé à la fin par la bouche d’Esaïe que l’on se dit qu’elles sont certainement beaucoup moins louables que ce que l’apparence montre.
Matthieu 12v38-41 : Pourquoi Jésus refuse-t-il à certains moments d’accomplir des miracles ?
Nous sommes frappés en lisant les Evangiles de voir les miracles nombreux que Jésus a accomplis ; ils prouvent sa puissance et son amour. Mais nous pouvons être aussi étonnés en lisant que Jésus a parfois refusé d’accomplir des miracles. Nous venons – dans notre église – de connaître plusieurs épreuves et nous pouvons nous demander, alors que nous avons demandé à Dieu d’intervenir, pourquoi il n’a pas accompli le miracle que nous lui avons demandé d’accomplir…?
Nous trouvons dans les réponses de Jésus plusieurs arguments ; ils sont différents selon les situations. Ils ne s’appliquent pas tous à toutes les situations. Attention à ne pas nous enfermer dans un raisonnement qui, pour notre situation, n’est pas vrai. Le fait que le Seigneur ne réponde pas comme nous le lui demandons ne remet en question ni sa puissance ni même peut-être notre foi en lui ; il nous donne des arguments qui sont valables pour nous aujourd’hui encore.
Lectures bibliques : Matthieu 12v38-41, Luc 16
Alors quelques-uns des scribes et des pharisiens prirent la parole, et dirent : Maître, nous voudrions te voir faire un miracle. Il leur répondit : Une génération méchante et adultère demande un miracle ; il ne lui sera donné d’autre miracle que celui du prophète Jonas. Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d’un grand poisson, de même le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. Les hommes de Ninive se lèveront, au jour du jugement, avec cette génération et la condamneront, parce qu’ils se repentirent à la prédication de Jonas ; et voici, il y a ici plus que Jonas. (Matthieu 12v38-41)
Exode 20v20 : La crainte respectueuse de l’Eternel
A cause de l’évolution du langage, nous avons du mal à comprendre certains mots ; le mot « crainte » fait partie de ces mots dont nous tordons le sens biblique. Il a plusieurs notions : le premier qui nous vient à la pensée, c’est « la peur ». Or, dans la Bible, la crainte de Dieu est une notion essentielle de la vie ; il ne faut donc pas se tromper. On peut être chrétien et pourtant ne pas craindre Dieu de la bonne manière. Ce sera intéressant aussi de voir ce que la Bible dit quant aux conséquences de la crainte de l’Eternel.
Lectures Exode 20v20 ; Psaumes 112 ; Proverbes 1v7
L’instinct de défense
Nous allons nous arrêter sur une réaction bizarre mais très humaine : nos pensées, nos paroles, notre comportement peuvent malheureusement être motivés par le sentiment de défense.
Textes du jour : Genese 21v8-13, Luc 22v54-62, Actes des apôtres 6v7-15
Quand un virus pénètre le corps, celui-ci réagit pour neutraliser l’intrus : c’est une réaction de défense. Cette réaction est heureuse et nécessaire ; Dieu fait bien les choses ! Mais ce sentiment de défense dans nos relations ne vient pas de la même origine bienfaisante… Certaines personnes (toutes ?) ont ce besoin instinctif de se justifier en attaquant, ou en fuyant, ou en mentant. Cette attitude peut déterminer la personnalité et détériorer gravement les relations.
Jean 20v19-21, Actes 2v1-8 : Les transformations par le Saint-Esprit
Il y a près de 20 siècles survenait un évènement qui a bouleversé des milliers de personnes et par la suite une bonne partie de la société. La transformation qui s’en est suivie a été extraordinaire ! Un fait abstrait, qu’on ne pouvait toucher (la venue du Saint-Esprit) a eu des répercussions concrètes chez ceux qui acceptaient de vivre pour Dieu. Mais si nous parlons de ce que Dieu a fait il y a si longtemps, c’est parce qu’il veut continuer à l’accomplir aujourd’hui. Mais a-t-on besoin d’être transformé… ? Quelles ont été ces transformations ?
Jacques 1v21-25 : Tout est dans l’application
Les jeunes, vous avez tous (presque) des smartphones ou rêvez d’en avoir un. Sur ces machines, on télécharge des tas d’applications, elles sont gratuites ou pas mais beaucoup ne servent pas à grand-chose ou prennent beaucoup trop de place. Mais il y a aussi des applications utiles. Certaines nous permettent de faire nos courses, de voir combien de calories nous perdons dans la journée, d’autres nous rappellent notre agenda. Mais elles ne feront pas les choses à notre place.
Dans la vie il a y a aussi des applications utiles, d’autres le sont moins et certaines sont nuisibles, dévoreuses et qui paralysent notre vie.
Nous croyons que la Bible est faite pour être mise en application. Et même plus, elle devient vraiment incroyable lorsqu’elle est crue et mise en pratique parce qu’elle est la Parole de Dieu… Nous parlons si souvent sur la Bible et nous en savons beaucoup (pour certains d’entre nous pour ne rien exagérer) mais avons-nous compris à quoi cela nous sert ? Est-ce seulement pour y plonger nos regards ou est-ce pour mettre en pratique ? Jacques, le frère de Jésus invitait ses auditeurs à mettre en pratique.
Nombres 11v1-10 : Les melons de l’esclavage et le désert
Une enquête sur le sujet du bonheur, faite cette semaine passée au niveau mondial, révélait que les français arrivaient en vingt neuvième position ; tandis que sur le thème de la plainte, ils étaient sur le podium en deuxième position. Il y a peut-être un lien de cause à effet entre ces 2 analyses : l’attitude de plainte est-elle une conséquence des circonstances difficiles (mais bien des pays qui arrivent avant la France vivent dans des conditions matérielles plus difficiles) ou l’état d’esprit plaintif détermine-t-il la perception du bonheur ?
Le peuple hébreu est dans le désert, après avoir été libéré de l’esclavage en Egypte. Où est le bonheur, d’après nous ? La réponse ne semble pas évidente d’après les résultats de l’enquête… que Moïse a faite.
Editorial : Même les pierres pesantes… ?
Il semble difficile – et ça le sera toujours, malgré notre bonne volonté – de voir derrière les difficultés une occasion de construire un peu plus notre vie.
On raconte cette histoire : un roi plaça un jour une lourde pierre au milieu du chemin. Un grand nombre de personnes qui passèrent blâmèrent le gouvernement pour ne pas avoir entretenu le chemin, mais pas un seul n’eut l’idée de pousser l’obstacle. Un paysan s’arrêta finalement et poussa avec beaucoup d’efforts la pierre. A sa grande surprise, il trouva sous la pierre une bourse avec des pièces d’or. Un mot du roi informait que ce montant était la récompense que le roi donnait à celui qui accomplirait ce service.
Même derrière les pierres les plus lourdes peut se cacher une bénédiction ; les obstacles qui se présentent devant nous ont un but. Elles peuvent même être écrasantes ; même si Dieu peut les enlever, il veut aussi dans d’autres circonstances les utiliser pour nous rendre plus forts.
« La mise à l’épreuve de votre foi produit l’endurance. Mais il faut que votre endurance aille jusqu’au bout de ce qu’elle peut faire pour que vous parveniez à l’état d’adultes et soyez pleins de force, des hommes auxquels il ne manque rien » (Jacques 1v3-4).
Jean-Ruben
La fidélité : et la vie est solide.
Il y a des notions qui semblent de plus en plus échapper comme le sable entre les mains : la fidélité semble plus tenir de l’idéal (quoique…) et moins de la réalité. Et d’en parler peut sembler relever d’un rêve d’anciens combattants nostalgiques. Certainement le problème ne date pas d’aujourd’hui : le roi Salomon déjà constatait : « Beaucoup de gens proclament leur bonté ; mais un homme fidèle, qui le trouvera ? » (Proverbes 20).
Mais pourtant, nous croyons fermement que la fidélité est une condition pour un épanouissement vrai, profond ; et si, dans la Bible, Dieu en parle aussi souvent, c’est bien parce qu’elle est une dimension essentielle de la vie chrétienne. Sans elle, c’est le chaos, tant au niveau de la vie avec Dieu que du couple, de la famille, du travail aussi ; c’est-à-dire dans tous les domaines.
Dans la Bible, la notion de fidélité est liée à la solidité ; être fidèle, c’est être solide, donc être digne de confiance. Le mot « amen » vient de ce mot : il signifie non pas que la prière est terminée mais c’est l’affirmation que Dieu est fidèle, donc je peux compter sur lui pour l’accomplissement. Et dans le Nouveau Testament, le mot se traduit (et ça dépend du contexte) aussi par « foi » ; les « croyants » sont les « fidèles » ; les 2 qualités sont liées.