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Notre histoire – 2ème Guerre Mondiale (1931-46)

Le Pasteur Werner Nyffeler et son épouse Julie

A la date du 1er août 1931, le pasteur W Nyffeler a repris ce travail missionnaire. Au culte d’installation à Agen, sont venues 8 personnes, 13 en septembre, 28 en octobre et le nombre variait entre 20-25. Le culte en allemand fut célébré régulièrement au deuxième dimanche du mois et, par ci par là, il s’est tenu un culte en français ou un culte bilingue. Sa femme tenait l’Ecole du Dimanche avec 12 enfants chaque dimanche matin.

En août 1931 s’est tenu le premier culte à Toulouse avec 8 personnes. D’abord auprès de familles suisses aussi à Craman, Madron et Lacourtensourt. A partir de 1932, le Temple protestant a été mis à disposition pour le culte l’après-midi à 2 heures. Le soir, les membres se retrouvaient encore pour une étude biblique à la rue Matabiau, (un rendez-vous) qui était particulièrement béni. En Septembre 1933, ce travail fût confié ensuite au pasteur suisse Von MENJIC venu s’installer à Toulouse. Il s’occupait aussi des activités dans le Sud du Gers en plus, pour assurer dans ce secteur la prédication et l’instruction religieuse le dimanche et le jeudi.

Un ministère dans le grand sud-ouest

Des cultes et études bibliques ont été organisés à Condom, Ligardes, Valence/Baise, Beraut, Manien dans le Gers. A Lectoure, les cultes sont célébrés au sein de plusieurs familles devenues membres. Tayrac (47) n’est desservi qu’occasionnellement depuis 1933 ; un culte a lieu une fois tous les deux mois en alternance chez diverses familles qui se sont jointes à notre Eglise. A Astaffort, les réunions se faisaient régulièrement (tous les mois) à La Clotte. A Bordeaux, c’est essentiellement des jeunes gens qui se réunissaient le troisième dimanche du mois pour le culte à la Chapelle Evangélique (19, rue de Barennes). Certains, qui sont rentrés au pays depuis, témoignent de leur reconnaissance pour tout ce que Dieu leur a donné à travers la mission.
En Dordogne, des célébration de cultes eurent lieu à Conte près de Monpazier. En avril 1934, une famille comme des Alsaciens voisins de Villéréal se firent intégrer à l’Eglise comme membres. A ces deux endroits, on put vivre à vue d’oeil la force de la parole de Dieu, il y eut du nouveau dans ces familles.

Des âmes perdues ont retrouvé le chemin de la maison, des malades ont été guéris suite à la prière, des pauvres furent pourvus du nécessaire, des gens en peine soignés. Aux enfants comme aux adultes, le chemin vers Dieu fut présenté. Le Seigneur a fait de grandes choses.

1933 / Ministère diaconal de Soeur Marthe

Le 1er mars 1933, Dieu nous envoya par le Diaconat BETHESDA à Strasbourg Soeur Marthe FEUERBACH. Elle prit en main le travail avec beaucoup d’énergie, ne s’effraya devant rien et fut heureuse de pouvoir aider de ses conseils et de ses bras les femmes surchargées de travail.Très souvent, elle fut appelée comme sage-femme. Si, dans les familles, il y avait des enfants, elle leur racontait des histoires bibliques. C’est un esprit et un service chrétien qu’elle introduisit dans toutes les maisons, où on l’appelait. Après l’effondrement de la France, Soeur Marthe est revenue à Strasbourg à l’automne 1940.

1934 / L’Eglise déménage de l’Impasse Cuvier à Cartou

Cette année là l’église à Agen comptait 52 membres inscrits, parmi lesquels certains n’avaient qu’un lien ténu avec l’église. En juillet eut lieu le déménagement de l’Impasse Cuvier à Agen dans le logement récemment rénové à Cartou. Le 5 août eut lieu l’inauguration du nouveau lieu de culte ; la participation de près comme de loin fut importante. Quand bien même la maison fût en retrait (du Centre-Ville), c’était toujours mieux que par le passé en matière de logement et de lieu de rencontres. Notre soeur, rattachée à la communauté, Marthe FEUERBACH, a eu sa chambre accueillante dans cette maison.

1938 / l’EEM l’heure de la grande fusion de l’ERF

La fusion de deux ou trois Unions d’Eglises se réclamant de la Réforme constitue un événement significatif. Cela eut néanmoins des répercussions dommageables dans le travail ici ou là. A travers cette fusion, les consistoires d’autan furent reformés. Ces événements ont été de nature de compliquer la tâche du pasteur et le témoignage de l’Eglise locale, aussi curieux que cela puisse paraître !

Camps et colonies de vacances

Durant l’été 1935 et 1936, nous avons pu tenir un camp d’été pour enfants. Le premier dura 4 semaines et fut suivi par 18 enfants, l’autre dura 6 semaines et vit une participation de 36 enfants. Pour le financement, l’aide nous est venue du Secrétariat suisse pour l’Etranger. Le matin et l’après-midi, il y eut une heure d’enseignement biblique. A côté de ça, nous faisions des excursions ; les baignades ensemble dans la Garonne remplissaient de joie les uns et les autres.
Au début, M. le docteur MESSINE, Maire d’Agen, a examiné tous les enfants avec beaucoup de soins dans le Dispensaire. Il y eut une très forte demande de rencontres suite à ce travail auprès de cette jeunesse en pleine croissance. C’est ainsi que le 30 mai 1937 se tint la première rencontre d’anciens confirmants. On a exprimé là le désir de se réunir autant que faire se peut tous les 5e dimanches. C’est ce qu’il advint jusqu’en 1939

1939 / Années de guerre et de résistance

Alors éclata la guerre avec ses indéniables conséquences. L’année 1939 a été l’année où des villages entiers d’Alsace sont venues se réfugier dans le Sud-Ouest. Et parmi ces réfugiés, il y eut des membres de nos Eglises, et même tels ou tels de nos parents. Comme la plupart des hommes ont été mobilisés, on compta parmi les réfugiés surtout beaucoup de personnes âgées, qui ne parlaient pas le français.

Pendant la guerre le couple reçu de nombreux juifs dans le presbytère. Un témoignage de cette époque est disponible sur le site de l’ajpn.

Formation de l’association cultuelle

L’Association fut formée sur autorisation gouvernementale. Le gouvernement réclamait, depuis 1938, que toutes les organisations, qui comptaient en leur sein des étrangers, leur demandent l’autorisation de poursuivre leurs activités. Un jour, nous formulâmes une telle demande au Commissariat. Nous l’adressâmes en tant qu’Association Cultuelle. Après quelques temps, une fois notre demande examinée par un Inspecteur de Police, un avis nous est parvenu, selon lequel nous n’avions pas d’autorisation à réclamer, mais à nous contenter de faire une Déclaration, la déclaration même prescrite par la loi.

Alors eut lieu l’effondrement de la France et l’arrivée du gouvernement Pétain. Ce fut le temps des restrictions, mais aussi l’heure où la communion fraternelle fut mise à l’épreuve. Des liens se renforcent par-delà l’église locale.

1943 / Installation d’un autre pasteur dans la région pour la desserte des Suisses

On peut noter un changement significatif dans le domaine ecclésial en 1943. Le pasteur suisse DUPASQUIER est venu s’installer à Nérac. Il prit sous sa garde les Suisses de Nérac, Condom et Montréal (Gers) et région. Presque toutes les familles de la région de Condom ont envoyé leurs enfants à l’Ecole du Dimanche ou à l’Instruction religieuse de l’Eglise Réformée Evangélique. Condom sera l’annexe de l’Eglise de Nérac.

1946 / Prise de possession de Catala

En conclusion après 12 ans de ministère, Dieu a offert un magnifique exaucement de prières en avril 1946 en permettant l’acquisition du parc CATALA, maison comprise. Le 13 octobre, l’Eglise ainsi que le Foyer de Jeunesse ont pu être inaugurés en présence d’une forte assistance. L’Association Cultuelle Eglise Evangélique d’Agen, déclarée officiellement comme telle depuis le 14 mai 1946, a ainsi trouvé son chez-soi.

Le pasteur Nyffeler et sa famille quittent Agen en Novembre 1946 et seront remplacés par la famille Zimmermann.

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