Luc 17v7-10 : Nous, des serviteurs inutiles … ?
Je ne sais pas comment réagiraient l’équipe de la colo, ou les parents ou grands-parents de s’être donnés corps et âme pour leurs enfants, de s’être décarcassés pour eux, de s’être levés à cause d’un cauchemar à 2 heures du matin, à cause de problème de ventre ou de l’orage, de leur avoir fait un menu sur mesure, et de s’entendre dire un jour : « Vous êtes des animateurs, des grands-parents, des parents, des serviteurs inutiles … » Il ne faudrait pas exagérer !!
Quand Jésus parle de ce maître qui dit à son serviteur qu’il est inutile, Jésus cultiverait-il un sentiment de dépréciation, de dévalorisation ? A l’évidence, cette compréhension n’est pas en accord avec bien d’autres textes où Dieu affirme combien chacun est important aux yeux de Dieu. Alors, qu’est-ce que Jésus veut enseigner ?
Nous nous arrêterons sur la notion de serviteur pour ensuite voir les différents sens du mot inutile (et surtout de son contraire : « utile ») ; ce sera… utile dans nos relations avec les autres et avant tout dans notre relation avec le Seigneur.
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Romains 13v7-10 : Des droits et… des devoirs ?
Depuis quelques jours certains en usent, d’autres trouvent qu’ils en abusent… Le droit de grève exercé par certains exaspère. Au début, on dit : « Oui au droit de grève », mais petit à petit on entend : « Oui à la peine de mort ! » et cela parce que je ne supporte plus ceux qui attentent à mes droits… La grève est un droit qui permet à chacun de faire connaître ses besoins ; mais… il y a des limites : celles qui touchent à mes droits et, souvent je pense, à mon confort.
En août 1789, l’abbé Sabatier critiquait le projet de faire une Constitution des Droits de l’Homme :
« Craignez que les hommes auxquels vous n’avez parlé que de leurs droits et jamais de leurs devoirs, que les hommes qui n’ont plus à redouter l’autorité royale ne veuillent passer de la haine des rangs à celle des pouvoirs, et que, de leurs mains rougies du sang des nobles, ils veuillent aussi massacrer leurs magistrats ».
Etait-ce une vision réaliste ou exagérée ? Pensait-il au risque de futurs débordements où l’on exige toujours plus de droits pour soi-même en refusant toujours plus les devoirs envers les autres ? Ces réflexions nous permettront de nous poser la question de notre position, de nos droits et nos devoirs, face à Dieu et face aux autres.
Lévitique 19v18 : Tu aimeras ton prochain comme toi-même
Lecture Lévitique 19v1-18, 32-37. « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis l’Eternel ». S’il est des passages plus essentiels que d’autres, l’amour envers le prochain (qui vient après l’amour pour Dieu mais qui lui est étroitement lié ; Matthieu 22v39) est un des commandements les plus importants. Mais nous allons nous arrêter sur cette partie que nous avons érigée (à tort ?) en troisième commandement : « comme toi-même » ; nous le comprenons souvent comme si l’amour pour soi-même était l’élément indispensable à l’amour envers le prochain. Doit-on s’aimer soi-même pour pouvoir aimer les autres ?
Il est intéressant de considérer et le contexte de ce commandement de l’ancien testament et ce qu’en ont pensé des commentateurs juifs, en particulier. Peut-être réviserons-nous un peu une approche moderne de l’amour qui n’a pas grand-chose à voir avec l’amour selon ce que Dieu demande ?
Cantique des cantiques : De quel amour sommes-nous animés ?
C’est l’amour qui devrait déterminer notre vie, autant envers Dieu qu’envers ceux que nous côtoyons. Sans amour, la vie n’est que du vent ; Paul va plus loin encore quand il écrit : « Si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien » (1 Co 13). Beaucoup croient en Dieu, mais souvent il n’y a pas de place pour l’amour pour lui ; et donc il est normal que notre religion rebute et même écœure.
Mais de quel amour parle-t-on ? Nous avons des compréhensions différentes, des vécus différents. Le livre du Cantique des cantiques parle de l’amour qui unit la fiancée (la Sulamite) à son berger, son bien-aimé. Elle exprime son amour à travers 3 déclarations, différentes pour chacune ; mais elles dénotent une croissance dans l’amour. Avons-nous remarqué ces nuances ?
Lecture : Cantique des cantiques 2v16, 6v3, 7v11)
Jean 20v19-21, Actes 2v1-8 : Les transformations par le Saint-Esprit
Il y a près de 20 siècles survenait un évènement qui a bouleversé des milliers de personnes et par la suite une bonne partie de la société. La transformation qui s’en est suivie a été extraordinaire ! Un fait abstrait, qu’on ne pouvait toucher (la venue du Saint-Esprit) a eu des répercussions concrètes chez ceux qui acceptaient de vivre pour Dieu. Mais si nous parlons de ce que Dieu a fait il y a si longtemps, c’est parce qu’il veut continuer à l’accomplir aujourd’hui. Mais a-t-on besoin d’être transformé… ? Quelles ont été ces transformations ?
Michée 6v8 : Les 3 piliers de la vie chrétienne – la justice, la miséricorde et l’humilité
La justice, la miséricorde et l’humilité ; ces 3 termes ne semblent pas liés entre eux, de premier abord. Pourtant, ils sont les 3 piliers qui soutiennent la vie chrétienne, la vie avec Dieu. Et comme tout trépied, le fait d’en enlever un seul entraîne… la chute. Le problème soulevé par le prophète Michée est que le peuple d’Israël fondait sa relation avec Dieu sur… un monopied ; à savoir : ce qu’il faisait, en pensant que Dieu lui sera alors favorable. Les israélites calquaient leur religiosité sur celle de leurs voisins idolâtres. Mais la Bible affirme qu’il est impossible de plaire à Dieu sur la base des œuvres : en effet, aucun être humain ne pourra effacer ses fautes ni avoir une attitude parfaite pour obtenir la faveur de Dieu ; même en donnant à Dieu le meilleur (« le fruit de tes entrailles », v7).
Lecture Michée 6v7-8 : L’Eternel agréera-t-il des milliers de béliers, Des myriades de torrents d’huile? Donnerai-je pour mes transgressions mon premier-né, Pour le péché de mon âme le fruit de mes entrailles? – On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien; Et ce que l’Eternel demande de toi, C’est que tu pratiques la justice, Que tu aimes la miséricorde, Et que tu marches humblement avec ton Dieu.
Mais alors, en quoi est-ce différent de vivre la justice, la miséricorde et l’humilité !? N’est-ce pas fonctionner sur le principe des œuvres pareillement ? Michée n’enseigne-t-il pas qu’il est capital de mener une vie vertueuse ou de chercher à vivre une dimension sociale en faisant tout pour faire régner la justice ?
Non ! Cette affirmation de Dieu, par Michée, insiste sur l’être : c’est ce que nous sommes qui importe avant tout. C’est ma relation avec Dieu qui détermine ma vie chrétienne.
Psaume 10 : La réponse de la Bible à la violence
La violence a éclaté près de chez nous ; sans limite. Terrifiante. La violence s’est déchaînée contre la liberté (à travers des dessinateurs), les forces de l’ordre mais aussi contre le peuple juif. Aujourd’hui encore un peu plus « Je suis Juif ».
On en oublierait presque que cette violence est le lot – souvent avec la même intensité ou pire même – dans la plupart des pays du monde. Ce même jour où les terroristes semaient la mort, Portes Ouvertes révélait la liste des 50 pays où la persécution contre les chrétiens était la plus forte.
La violence est le fait d’agir sur quelqu’un contre sa volonté, par la force ou par l’intimidation ; et cela avec le désir de soumettre par la force brutale et de faire souffrir. La violence peut être physique, morale ou spirituelle.
Comment aborder ce sujet ? Les réponses sont multiples : on peut l’aborder en essayant de la comprendre sous l’angle psychologique ; ou en baissant les bras (Einstein disait : « Le monde est difficile à vivre non à cause de ceux qui font le mal mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire ») ; nous choisissons d’être à l’écoute de la Bible et du livre des Psaumes qui parle de la racine de la violence et apporte une réponse qui va au plus profond : le cœur humain.
Luc 15v11-32 : Parabole des 2 fils ou l’amour immérité du Père
Qu’est-ce qui sous-tend notre relation avec Dieu (ou son absence de relation) ? Vivre avec Dieu est une bonne chose, mais Dieu voit au-delà ; et dans la parabole des 2 fils (souvent appelée parabole du fils prodigue ou de l’enfant prodigue) , Jésus parle des motivations de chacun. Ces motivations ont des conséquences différentes.
Ces 2 hommes sont au bénéfice du père ; mais leurs motivations les ont conduits ailleurs que là où le père le souhaitait et loin de ce à quoi eux-mêmes aspiraient. D’habitude, on oppose les 2 frères. Mais en fait, ils ont des points communs ; dans les conséquences négatives surtout.
Lecture : Evangile de Luc 15v11-32
Pépita, Steinberg et Zinzendorf autour de la croix.
Steinberg pouvait être satisfait : il venait de recevoir une commande qui allait lui procurer un bon salaire ! Steinberg était peintre à Düsseldorf, en Allemagne, il y a 300 ans. Cette commande était faite par une Eglise pour orner le maitre-autel. Le sujet du tableau commandé était la crucifixion de Jésus.
Oh, Steinberg n’était pas croyant, mais il connaissait bien ce récit. Il se mit au travail sérieusement et au bout de plusieurs semaines, le tableau était terminé.