1 Thessaloniciens 4v1 : Croissance du chrétien – de progrès en progrès
La récession économique continue à frapper ; on avance… à reculons et les progrès se font attendre. On espère que cette année la croissance va enfin repartir… Mais laissons de côté la croissance économique. Pour celui qui veut suivre Dieu, la question se pose : la croissance avec Dieu est-elle une réalité ? Il peut arriver qu’il y ait régression, retour à d’anciennes habitudes, laisser-aller ; où en est-on dans cette marche triomphante que le Seigneur veut pour ceux qui lui appartiennent ?
Ce serait si bien de pouvoir quantifier nos progrès, comme on mesure sur la toise un enfant qu’on voit grandir ou comme un maçon voit son mur monter. Mais pour notre marche avec Dieu, c’est plus difficile. Lorsque Paul invite les chrétiens à « marcher de progrès en progrès » (1 Thessaloniciens 4v1), c’est d’abord pour qu’ils manifestent le désir de ne pas se laisser-aller à la passivité et de vivre de plus en plus selon ce que Dieu veut (parce qu’on sait que « la volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite », Romains 12v2).
Nous allons nous arrêter non sur certains domaines précis (tels qu’ils sont abordés dans 1 Thessaloniciens 4v2-12) mais sur la manière de concevoir ces progrès. On peut se décourager facilement si on a une conception erronée de cette croissance. Nous allons prendre 4 schémas possibles ; les 3 premiers risquent fort de mener au découragement.
Genèse 13 et 19 : Sur quoi fixons nous notre regard ?
Comment abordons-nous cette nouvelle année ? Notre regard, notre manière de la considérer sont déterminants (et cela, certainement même au-delà des évènements qui la marqueront) ; vers quoi, vers qui notre regard est-il tourné ? Quelqu’un remarquait : « On avance du côté où l’on fixe les regards » ; que la direction soit bonne… ou non.
Abraham, Lot et sa femme ont manifesté 3 regards différents ; 3 regards sur la vie, sur Dieu. Nous allons nous arrêter sur ce qu’ils ont été pour chacun et sur les conséquences.
Psaume 37 : Le hasard n’existe pas; Rencontre Dieu !
A l’origine (étymologie) du mot hasard, le « haz-zar » qui était un jeu de dés chez les arabes ; ainsi la définition du mot hasard en français signifie que les évènements sont déterminés par des éléments en dehors des responsabilités et sans qu’il y ait une raison apparente ou une explication. Ainsi, on découvre les synonymes du hasard : aléas de la vie, du destin, du sort, de la chance voir du « Dieu de la chance » (la déesse Fortuna dans la mythologie grecque) ; ou encore en langage familier avoir de la veine, avoir du bol…
Les hommes ont depuis longtemps aimé le risque du hasard : on risque son argent aux jeux de hasard, même sa fortune (grande ou misérable) ; on peut même jouer sa vie (à la roulette russe…). Le loto est un jeu de la chance, chance très calculée par l’état pour empocher les millions qui alimentent ses caisses… Heureux celui qui gagnera quelques milliers d’euro ; et malheureux toute leur vie tous les autres qui les lui donneront ! Eux n’ont pas de chance…
Mais derrière cela, on peut se poser la question de la détermination de la vie : l’être humain fait-il son histoire ou la subit-il ? Le hasard existe-t-il ? Quelle place y a-t-il pour lui ? Et dans la vie du chrétien ? Nous allons partir de l’origine du monde et de l’histoire en général vers l’individu, nous aujourd’hui, c’est-à-dire du général au détail, de l’infini à l’infime grâce à l’étude d’un psaume de David.
Lectures : 1 Rois 22v29-38 ; Psaume 37v1-7.
Jacques 1v2-18 : La victoire dans les épreuves est en Jésus-Christ
Nous pouvons aborder la Bible comme un ensemble de règles qui nous indiqueraient ce qui est bien et ce qui ne l’est pas. Mais certainement, Dieu nous parle autrement : il part de ce qui est vécu et il arrive à ce qu’on peut vivre. L’apôtre Paul écrit à ces chrétiens de Corinthe qui connaissent des disfonctionnements graves, des erreurs doctrinales importantes. Que fait Paul ? Il parle de ce qu’il a vécu, des épreuves qu’il a connues et de la manière dont il les a traversées. Il décrit une approche globale de la vie ; il ne se laisse pas aveugler par la ronce qui cache tout le reste.
Jacques (le frère de Jésus) parle de la même réalité : il n’est pas déconnecté de la réalité mais il connaît les épreuves des chrétiens à qui il écrit, et il leur adresse dans ce cadre-là des encouragements. Cette vision est capitale, certainement, pour nous aussi. Nous allons nous arrêter sur les différents aspects de cette approche globale que Paul et Jacques décrivent en introduction de leurs lettres.
Lecture : 2 Corinthiens 1v3-11, Jacques 1v2-18
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L’instinct de défense
Nous allons nous arrêter sur une réaction bizarre mais très humaine : nos pensées, nos paroles, notre comportement peuvent malheureusement être motivés par le sentiment de défense.
Textes du jour : Genese 21v8-13, Luc 22v54-62, Actes des apôtres 6v7-15
Quand un virus pénètre le corps, celui-ci réagit pour neutraliser l’intrus : c’est une réaction de défense. Cette réaction est heureuse et nécessaire ; Dieu fait bien les choses ! Mais ce sentiment de défense dans nos relations ne vient pas de la même origine bienfaisante… Certaines personnes (toutes ?) ont ce besoin instinctif de se justifier en attaquant, ou en fuyant, ou en mentant. Cette attitude peut déterminer la personnalité et détériorer gravement les relations.
Jean 20v19-21, Actes 2v1-8 : Les transformations par le Saint-Esprit
Il y a près de 20 siècles survenait un évènement qui a bouleversé des milliers de personnes et par la suite une bonne partie de la société. La transformation qui s’en est suivie a été extraordinaire ! Un fait abstrait, qu’on ne pouvait toucher (la venue du Saint-Esprit) a eu des répercussions concrètes chez ceux qui acceptaient de vivre pour Dieu. Mais si nous parlons de ce que Dieu a fait il y a si longtemps, c’est parce qu’il veut continuer à l’accomplir aujourd’hui. Mais a-t-on besoin d’être transformé… ? Quelles ont été ces transformations ?
Jacques 1v21-25 : Tout est dans l’application
Les jeunes, vous avez tous (presque) des smartphones ou rêvez d’en avoir un. Sur ces machines, on télécharge des tas d’applications, elles sont gratuites ou pas mais beaucoup ne servent pas à grand-chose ou prennent beaucoup trop de place. Mais il y a aussi des applications utiles. Certaines nous permettent de faire nos courses, de voir combien de calories nous perdons dans la journée, d’autres nous rappellent notre agenda. Mais elles ne feront pas les choses à notre place.
Dans la vie il a y a aussi des applications utiles, d’autres le sont moins et certaines sont nuisibles, dévoreuses et qui paralysent notre vie.
Nous croyons que la Bible est faite pour être mise en application. Et même plus, elle devient vraiment incroyable lorsqu’elle est crue et mise en pratique parce qu’elle est la Parole de Dieu… Nous parlons si souvent sur la Bible et nous en savons beaucoup (pour certains d’entre nous pour ne rien exagérer) mais avons-nous compris à quoi cela nous sert ? Est-ce seulement pour y plonger nos regards ou est-ce pour mettre en pratique ? Jacques, le frère de Jésus invitait ses auditeurs à mettre en pratique.
Jean 20v16 : « Marie de Magdala … »
La peur : Mais pourquoi donc Jésus dit si souvent « Ne craignez pas » ?Pâque est la fête de la joie ! Après la tristesse due à la mort de Jésus, c’est l’allégresse ! Or, ce qui transparaît comme réaction chez les disciples (même s’ils ont vu Jésus ressuscité !), c’est le contraire : les femmes qui étaient allées au tombeau « étaient saisies de frayeur et d’épouvante » (Matthieu 28) ; « La peur et le trouble les avaient saisies » (Marc 16) ; quand Jésus apparaît aux disciples enfermés dans la chambre haute, il commence en leur disant : « Ne craignez pas » ; ce n’est qu’après cela qu’ « ils furent remplis de joie en voyant le Seigneur » (Jean 20). Ce matin, nous allons nous arrêter sur la rencontre de Jésus (qui vient de ressusciter) avec Marie de Magdala : ce sur quoi Jean insiste, c’est sur ses pleurs.
Pâques : Renversements lors de la mort de Jésus
Lors de ces 3 jours exceptionnels depuis l’arrestation et la mort de Jésus jusqu’à sa résurrection nous pouvons constater bien des renversements bien surprenants. La stabilité du pouvoir juif et romain semblait une réalité inchangeable, tout comme le dévouement des disciples envers leur maître Jésus. Mais rien de ce que les êtres humains avaient prévu s’est accompli : parce qu’en fait ils ne maîtrisent pas les évènements et parce qu’ils ne connaissent que l’apparence, y compris d’eux-mêmes.
Les renversements et les surprises (heureuses) à l’occasion de la mort de Jésus soulignent le fait que la réalité est souvent différente de ce que l’on perçoit, dans le sens positif ou négatif et mettent en lumière sa souveraineté ainsi que son amour et sa puissance.
Michée 6v8 : Les 3 piliers de la vie chrétienne – la justice, la miséricorde et l’humilité
La justice, la miséricorde et l’humilité ; ces 3 termes ne semblent pas liés entre eux, de premier abord. Pourtant, ils sont les 3 piliers qui soutiennent la vie chrétienne, la vie avec Dieu. Et comme tout trépied, le fait d’en enlever un seul entraîne… la chute. Le problème soulevé par le prophète Michée est que le peuple d’Israël fondait sa relation avec Dieu sur… un monopied ; à savoir : ce qu’il faisait, en pensant que Dieu lui sera alors favorable. Les israélites calquaient leur religiosité sur celle de leurs voisins idolâtres. Mais la Bible affirme qu’il est impossible de plaire à Dieu sur la base des œuvres : en effet, aucun être humain ne pourra effacer ses fautes ni avoir une attitude parfaite pour obtenir la faveur de Dieu ; même en donnant à Dieu le meilleur (« le fruit de tes entrailles », v7).
Lecture Michée 6v7-8 : L’Eternel agréera-t-il des milliers de béliers, Des myriades de torrents d’huile? Donnerai-je pour mes transgressions mon premier-né, Pour le péché de mon âme le fruit de mes entrailles? – On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien; Et ce que l’Eternel demande de toi, C’est que tu pratiques la justice, Que tu aimes la miséricorde, Et que tu marches humblement avec ton Dieu.
Mais alors, en quoi est-ce différent de vivre la justice, la miséricorde et l’humilité !? N’est-ce pas fonctionner sur le principe des œuvres pareillement ? Michée n’enseigne-t-il pas qu’il est capital de mener une vie vertueuse ou de chercher à vivre une dimension sociale en faisant tout pour faire régner la justice ?
Non ! Cette affirmation de Dieu, par Michée, insiste sur l’être : c’est ce que nous sommes qui importe avant tout. C’est ma relation avec Dieu qui détermine ma vie chrétienne.