Une église qui porte du fruit (Actes 2v37-3v11)
Nos motivations en participant à la vie de l’église locale sont différentes : nous pouvons avoir envie de découvrir quelque chose qui nous manque ; nous venons pour consommer, recevoir une nourriture et nous faire du bien (dans ce cas, la vie dans l’église se résume au culte ; « et ce matin, y’a pas grand’ chose à se mettre sous la dent… ») ; ou encore, nous y vivons un engagement plus grand, par une participation concrète, par la parole, par notre don, par la prière.
Où que nous en soyons, allons un peu plus profondément : avons-nous le désir que l’église grandisse, progresse ? Si c’est le cas, alors cela signifie que nous ne vivons pas dans l’Eglise pour nous-mêmes seulement. Mais même pour ce but, on peut désirer voir l’Eglise grandir… pour que les difficultés financières soient résolues, ou qlou’il y ait des jeunes et des jeunes familles afin que l’avenir de l’Eglise soit assuré, ou parce qu’on aime quand il y a du monde. Mais là encore, les motivations sont centrées sur nous-mêmes… Il est possible de vivre avec d’autres motivations, à savoir pour que d’autres personnes découvrent une vie épanouie avec Dieu et que l’Eglise s’affermisse.
Nous trouvons dans les chapitres 2 et 3 du livre des Actes des apôtres une Eglise qui progresse, parce que Dieu agit. Mais en même temps, Luc montre que cette progression est liée à ce que ces chrétiens vivaient ensemble. Plusieurs principes vécus permettent à Dieu d’agir et à l’Eglise de porter des fruits. Nous allons nous y arrêter en nous rappelant que Dieu donne là un cadre qui lui permet d’agir.
Donner implique… recevoir (le don dans les épîtres de Paul à Timothée)
En parlant de don, à quoi pensez-vous spontanément ? A celui que vous allez faire dans le tronc ? Si notre pensée ou notre message s’arrête à ce domaine, nous sommes bien malheureux. C’est vrai que cette période de Noël est bien axée sur les cadeaux, mais c’est au préjudice du message essentiel de ce rappel, à savoir : Dieu s’est donné.
Nous allons nous arrêter sur le don dans les deux épîtres que Paul a écrites à Timothée. A travers le verbe donner, nous pouvons avoir une vue d’ensemble sur la manière dont le Seigneur envisage le don. Et s’il est question de notre don, il est peu de chose par rapport aux dons que lui, le Seigneur, nous accorde. Paul va montrer à Timothée qu’on ne peut apporter aux autres que ce qu’on a reçu. Quels sont ces dons ?
1 Corinthiens 12v27-31 : Les dons de l’Esprit Saint ? Ils équipent l’Eglise !
Le Saint Esprit permet à chaque personne de naître à la vie de Dieu et donne à chacun, la capacité de vivre transformé (« Le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi », Galates 5v22) ; à condition de se laisser contrôler par lui (« Soyez remplis de l’Esprit », Ephésiens 5v18), sans agir avec ses propres forces (Galates 5v16-21). Mais Dieu désire, par l’action du Saint Esprit, faire plus encore ; et il le fait dans notre église ! Dieu accorde des dons spirituels – les dons de l’Esprit Saint.
Même si nous ne mettons pas des mots derrière nos capacités ; mais la question est de le laisser pleinement agir, et pour cela il est bon de savoir ce qu’il veut faire, à savoir : il veut qualifier son Eglise. Le corps de Christ est semblable à une équipe de rugby (mais surtout pas à un joueur individuel de tennis de table ou de tennis…) où chaque équipier a une place et la victoire de cette équipe est toujours liée à l’ensemble de ses membres. Mais souvent, les joueurs jouent perso…, ou discutent sur le terrain (ou en dehors, comme les spectateurs) sans agir ; les piliers se prennent pour des ¾, certains se prennent pour l’arbitre, ou font leur propre règlement… Les joueurs sont les chrétiens, les spectateurs, c’est la société ; mais comment ne pas jouer à guichet fermé, seulement entre nous… ? Déjà, il nous faut avoir envie d’ouvrir les portes, et d’être à l’écoute de ce que la Parole de Dieu nous dit sur l’action du Saint Esprit dans l’Eglise.
Au-delà de ces problèmes, arrêtons-nous plus particulièrement sur notre vie sur le terrain : l’entraineur, Dieu, veut qualifier chacun : il accorde des dons spirituels !