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Galates 4v4 : Jésus vint, et…« Les temps ont été accomplis »

Jésus vint, et…« Les temps ont été accomplis »

Le temps… il nous file entre les mains ; nous croyons le maîtriser, le posséder, mais déjà il n’est plus là ! Nous aimerions quelques fois l’arrêter, et à d’autres moments nous en éloigner le plus rapidement possible. Notre impression le détermine ; à partir de 50 ans il va, paraît-il, deux fois plus vite… Et pourtant les secondes ne changent pas. Il nous dépasse totalement. Et nous nous arrêtons à notre approche.

Dieu est dans une autre dimension, inimaginable pour nous. Son action l’est aussi. Et pourtant la Bible nous ouvre à cette dimension du temps de Dieu, et nous la rend – un peu – compréhensible.

« Lorsque le temps fixé par Dieu est arrivé, il a envoyé son Fils, né d’une femme et placé par sa naissance sous le régime de la Loi, pour libérer ceux qui étaient soumis à ce régime. Il nous ainsi permis d’être adoptés par Dieu comme ses fils » (Galates 4v4-5).

La venue de Jésus sur terre est l’occasion de nous pencher sur le temps de Dieu.

1) Les différentes approches du temps dans la Bible :

En français, nous n’avons qu’un mot pour en parler : le temps ; il peut être composé, imparfait, même parfait, plus-que-parfait, présent, ou futur, ou être synonyme d’occasion (c’est le moment !) : c’est toujours le temps. Ou jamais ; tout dépend.

Et voilà : on jongle avec les différents sens du mot, en employant le même terme. De quoi y perdre… son temps.

 

Dans le Nouveau Testament, 2 des 3 termes employés nous intéressent :

  • le premier a donné le mot chronomètre, chronologie : il découpe le temps en secondes, heures, années. C’est une conception linéaire ; hier, aujourd’hui, demain.
  • un autre parle d’un moment décisif, avec une notion d’avant et d’après, où quelque chose de spécial arrive. Il n’est pas avec une portée linéaire. C’est une autre dimension du temps, qui crée la profondeur de l’instant. C’est le pont de basculement décisif.
  • et enfin il y a le temps qui parle d’une période indéfiniment longue ; il n’a pas de bornes, de limites. Nous entrons dans la dimension de l’éternité. Nous ne nous arrêterons pas sur ce troisième terme. Nous n’en avons pas… le temps ; où alors, il nous faudrait certainement l’éternité…

Nous allons nous arrêter sur quelques passages où se retrouvent le temps en rapport avec la venue du Messie et le but de son œuvre.

2) La venue du Messie marque un évènement qui est central (c’est un des 3 sens du mot temps).

Son œuvre implique qu’il y avait un avant et un après. Notre calendrier illustre cela dans le temps ; il y a un avant la venue de Jésus et un après ; en fait, l’an 0 est le point de basculement. Mais c’est au niveau spirituel que cela est le plus lourd de conséquences. « La grâce et la vérité nous ont été données par Jésus-Christ. Personne n’a jamais vu Dieu : Dieu, le Fils unique qui vit dans l’intimité du Père, nous l’a révélé » (Jean 1v17-18).

Au début de son ministère, c’est ce que Jésus affirme : « Le temps est accompli » (Marc 1v15) ; pas dans la perspective de l’évolution des évènements mais sa venue est unique et la vie ne sera plus la même par la suite.

Face à l’incrédulité de ses frères qui voudraient le faire partir parce qu’il était gênant, Jésus leur répond : « Mon temps n’est pas encore venu » (Jean 7v6) : il parle ici de sa mort ; sa venue est indissociable de son œuvre à la croix.

Quand sur la croix, Christ affirmera : « Eli Eli Lama Sabachthani c’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné » (Marc 15v34) puis « Tout est accompli » (Jean 19v30), Jésus parle de son œuvre unique qui entraîne un changement profond : il a tout fait pour que tous puissent être sauvés, sans avoir à attendre ou à assurer un complément pour le salut.

Ce temps unique ne peut être dissocié de sa résurrection et de son ascension : « Lorsque le temps où il devait être enlevé du monde approcha, Jésus prit la résolution de se rendre à Jérusalem » (Luc 9v51) : ce temps unique commence à sa venue et se termine à son ascension.

 

Certaines religions ont chacune un point essentiel : si on le supprimait, elles tomberaient. Ce qui est central dans ce que nous affirme la Bible, c’est la croix. Le point central, c’est la mort de Jésus. C’est cela qui détermine un avant et un après.

 

Notre situation ressemble à celle de la fin du 1er siècle : certains font des miracles l’élément central de leur foi ; pour d’autres, c’est l’intellectualisme qui est le fondement incontournable ; nous croyons que le Seigneur a voulu que ce soit l’œuvre de Jésus à la croix qui est la pierre angulaire, l’élément culminant et essentiel (1 Corienthiens 1v22-24).

« La naissance de Christ amena Dieu aux hommes mais il fallut la croix de Christ pour amener les hommes à Dieu ».

 

Quand Jésus répond à ses frères qui le rejettent, il leur renvoie aussi cette notion d’évènement central… pour eux : « Mais votre temps est toujours prêt » (Jean 9v6), à savoir : il vous faut connaître aussi ce moment décisif, qui vous fera dire qu’il y a pour vous un avant et un après ; ce changement radical est la conversion.

Ceux qui parlent de la conversion comme un changement progressif, pensent que la nouvelle naissance serait semblable à la naissance qui pourrait ne jamais être achevée. Si Jésus a pris l’image de la naissance pour parler du fait de devenir enfant de Dieu (Jean 3v3-5), c’est certainement pour affirmer qu’il s’agit d’un acte central unique. Et cette possibilité est toujours offerte.

Est-ce que vous courrez toujours après ? Il est possible d’être assuré du salut maintenant ; ce qui vous fera dire alors qu’il y a un avant et un après.

« Dieu déclare dans l’Ecriture : ‘Au temps favorable, j’ai répondu à ton appel et au jour du salut, je suis venu à ton secours’. Or c’est maintenant le temps tout à fait favorable : c’est aujourd’hui le jour du salut » (2 Corienthiens 6v2).

3) La venue du Messie était prévue et elle est, dans l’histoire, l’aboutissement de prophéties.

Le temps est perçu ici dans la dimension linéaire : la venue de Jésus est affirmée à la suite des prophéties. Ce qui était prédit par les prophètes, ce qui était attendu depuis des millénaires trouve enfin son accomplissement.

« Ce salut a fait l’objet des recherches et des investigations des prophètes qui ont annoncé d’avance la grâce  qui vous était destinée. Ils cherchaient à découvrir à quelle époque et à quels évènements se rapportaient les indications données par l’Esprit du Christ. Cet Esprit était en eux et annonçait à l’avance les souffrances du Messie et la gloire dont elles seraient suivies » (1 Pierre 1v10-13).

Pendant des siècles, la venue du Messie restait en suspens ; mais pour nous – malheureusement trop souvent – qui avons la réponse, nous frisons l’indifférence…

 

Cette interrogation a été celle des disciples qui ne comprenaient pas que ce qu’ils vivaient avec Jésus était, enfin, le prolongement et l’aboutissement de tout ce qui était annoncé dans l’Ancien Testament.

En parlant aux disciples qui sont sur la route d’Emmaüs, Jésus leur dit : « Ah ! Hommes sans intelligence ! Vous êtes bien lents à croire tout ce que les prophètes ont annoncé. Le Christ ne devait-il pas souffrir toutes ces choses avant d’entrer dans la gloire ? Alors, commençant par les livres de Moïse et parcourant tous ceux des prophètes, Jésus leur expliqua ce qui se rapportait à lui dans toutes les Ecritures » (Luc 24v25-27).

Là aussi Jésus affirme que tout ce qui était annoncé à son sujet l’était par rapport à la croix : elle était l’aboutissement des annonces relatives au Messie.

 

Arrêtons-nous sur l’affirmation de Paul : « Lorsque le temps fixé par Dieu est arrivé, il a envoyé son Fils, né d’une femme et placé par sa naissance sous le régime de la Loi, pour libérer ceux qui étaient soumis à ce régime. Il nous ainsi permis d’être adoptés par Dieu comme ses fils » (Galates 4v4-5).

Si les conséquences sont extraordinaires pour nous et parlent d’une vraie libération qui nous permet de connaître la certitude du salut et de l’assurance que nous sommes ses enfants, ce verset parle de la souveraineté de Dieu sur le temps.

 

Nous pouvons mettre ce verset en parallèle avec un passage du prophète Daniel (écrit 550 ans avant la venue du Messie) :

« Une période de 70 septaines a été fixée à ton peuple et pour ta ville sainte, pour mettre un terme à la révolte contre Dieu, et pour en finir avec les péchés, pour expier la faute et pour instaurer une justice éternelle, pour  accomplir vision et prophétie, et pour conférer l’onction au Saint des saints.

Voici donc ce que tu dois savoir et comprendre : depuis le moment où le décret ordonnant  de restaurer et de rebâtir Jérusalem aura été promulgué jusqu’à l’avènement d’un chef ayant reçu l’onction, il s’écoulera 7 septaines et 62 septaines (…) A la fin des 62 septaines, un homme ayant reçu l’onction sera mis à mort, bien qu’on ne puisse rien lui reprocher.

 Quant à la ville et au sanctuaire, ils seront détruits par le peuple d’un chef qui viendra, mais sa fin arrivera, provoquée comme par une inondation, et jusqu’à la fin, séviront la guerre et les dévastations qui ont été décrétées.

L’Oint conclura une alliance ferme avec un grand nombre pendant une septaine et, à la moitié de la septaine, il fera cesser le sacrifice et l’offrande » (Daniel 9v24-27).

Plaçons cette prophétie dans l’histoire : cette promulgation de la parole disant de rétablir et de reconstruire Jérusalem a été le décret d’Artaxerxés en 445 av. JC, autorisant les Juifs à retourner en Israël et à reconstruire la ville de Jérusalem (Néhémie 2:1-8).

Plus tard, un Prince, le Messie, qui sera sans péché, viendra pour mourir afin d’expier les péchés.

Il établira une alliance permanente. Après quoi, Jérusalem et le temple où les juifs faisaient les sacrifices seront détruits (cela s’est passé en 70 ap. JC).

Quelle précision dans ces prédictions !

 

Et pas seulement : en parlant des temps de Dieu qui s’accomplissent avec exactitude, allons un peu plus loin : ces calculs viennent d’un juif messianique. Depuis le décret de la reconstruction de Jérusalem par Artaxerxés (en 445 av. JC), il y aura 7 « septaines », c’est-à-dire 49 ans (une septaine correspondant à 7 ans) pour la reconstruction de Jérusalem sous Néhémie et Esdras. L’histoire, en effet, nous raconte qu’il a fallu 49 ans pour cette reconstruction.

Après quoi, il y aura une deuxième période de 62 « septaines », ou 434 ans, qui nous amène au temps de la mort du Messie, telle que cela est révélé à Daniel.

49 ans + 434 ans font 483 ans. Etant donné qu’il s’agit du calendrier lunaire juif dont l’année est de 360 jours, 483 années de 365 jours font tomber en l’an… 31, au moment de la mort du Messie. Sa naissance remonte alors vers l’an -2, à peu près.

 

Et cela a été prédit vers l’an 550 av. JC. Les évènements très précis étaient prévus longtemps à l’avance ! C’est à dire non seulement la chronologie, l’enchaînement des évènements mais aussi leur signification profonde, ainsi que le moment unique où cela s’est déroulé.

 

. L’histoire mondiale nous fait croire à l’emprise des dirigeants sur son évolution mais ces prophéties attestent que c’est Dieu le Maître du temps. Tout s’accomplit selon son plan et quand il le décide.

Et pour ce qui est encore à venir pour nous, malgré les efforts pour calculer le temps du retour de Christ, la date des réalisations des prophéties passées n’a été évidente… qu’après les avoir vécues. Donc, à mon avis, il est bien vain de faire des calculs. Mais, certitude, pour la fin des temps, là aussi, Dieu dirige les évènements et les mènera à terme, selon son plan, selon son temps.

 

« Combien profondes sont les richesses de Dieu, sa sagesse et sa science ! Tout vient de lui, tout subsiste par lui et pour lui. A lui soit la gloire à jamais ! Amen » (Romains 9v33-36).

Jean-Ruben

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