La violence a éclaté près de chez nous ; sans limite. Terrifiante. La violence s’est déchaînée contre la liberté (à travers des dessinateurs), les forces de l’ordre mais aussi contre le peuple juif. Aujourd’hui encore un peu plus « Je suis Juif ».
On en oublierait presque que cette violence est le lot – souvent avec la même intensité ou pire même – dans la plupart des pays du monde. Ce même jour où les terroristes semaient la mort, Portes Ouvertes révélait la liste des 50 pays où la persécution contre les chrétiens était la plus forte.
La violence est le fait d’agir sur quelqu’un contre sa volonté, par la force ou par l’intimidation ; et cela avec le désir de soumettre par la force brutale et de faire souffrir. La violence peut être physique, morale ou spirituelle.
Comment aborder ce sujet ? Les réponses sont multiples : on peut l’aborder en essayant de la comprendre sous l’angle psychologique ; ou en baissant les bras (Einstein disait : « Le monde est difficile à vivre non à cause de ceux qui font le mal mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire ») ; nous choisissons d’être à l’écoute de la Bible et du livre des Psaumes qui parle de la racine de la violence et apporte une réponse qui va au plus profond : le cœur humain.
1) L’origine de la violence :
L’auteur de cet engrenage qui conduit à la violence, c’est le diable. Cela ne déculpabilise pas l’être humain mais il a à lutter contre beaucoup plus rusé que lui : Satan, en réussissant à couper l’être humain de Dieu, a apporté le chaos intérieur, qui a produit le chaos général.
Une spécialiste des dérives sectaires faisait ce constat à propos des terroristes qui ont semé la violence en disant qu’on leur propose la toute-puissance : ils prennent la place de Dieu en semant la mort. Satan fait miroiter, comme aux premiers êtres humains : « Vous serez comme Dieu » (Genese 3v5). Après la rupture dans la communion entre Adam et Eve, et Dieu (Genese 3), Caïn tue son frère Abel (Genese 4) ; conséquence de cette prétention à être comme Dieu et conséquence de la rupture d’avec Dieu. Puis le mal gangrène la société : « L’Eternel vit que les hommes faisaient de plus en plus le mal sur la terre : à longueur de journée, leur cœur ne concevait que le mal. La terre était corrompue devant Dieu ; la terre était pleine de violence » (Genese 6v5, 11). Ce n’est pas un simple doublon : la rupture par rapport à Dieu entraine la rupture avec les autres.
La Bible parle souvent du « méchant » : c’est celui qui fait le mal, qui sème la violence ; mais cette notion est automatiquement liée à la cassure dans la relation avec Dieu. Ce dernier point est au départ de tous les dérèglements.
L’apôtre Paul, pour montrer l’état lamentable dans lequel tous les hommes sont, reprend des affirmations de l’Ancien Testament (sous-entendu : le mal n’est pas plus répandu aujourd’hui qu’avant, vu le constat tragique) ; il y décrit les violences dont l’être humain est capable : il verse le sang mais il est capable de tuer aussi par la langue. L’origine ? « Pas un qui cherche Dieu. A leurs yeux, révérer Dieu n’a aucun sens » (Romains 3v10-18). Même si certains actes de violence, à l’évidence, sont à condamner, la violence même verbale (« un poison mortel ») révèle ce dont on est capable (et coupable).
Et Dieu, parce qu’il ne peut cohabiter avec le péché et d’autre part parce qu’il ne veut pas forcer l’être humain, le laisse dans sa volonté d’indépendance, dans son désir de toute-puissance et donc de violence.
2) Les conséquences de cet abandon selon le psaume 10 :
. Le Psaume 10 décrit le malheur que les violents provoquent : « Il assassine l’innocent ; il attrape le malheureux ; le faible tombe, assommé, en son pouvoir » (v8-10) : nous sommes dans un monde où celui qui répand la violence écrase le faible. Le physicien nucléaire Serge Tarassenko, chrétien qui habitait à Grenoble, a perdu son fils, tué dans le métro de Londres lors d’un attentat ; il y a quelques années, j’ai rencontré un pasteur dont la fille a été tuée par un assassin. Des milliers de chrétiens subissent la persécution, la mort pour eux-mêmes ou pour leurs proches.
Comment ne pas aspirer alors, en prenant conscience de cette réalité, au retour de Jésus qui fera alors connaître une nouvelle vie dans le ciel, là où le péché et la violence n’existeront plus !
. Pour ceux qui commettent ces violences, l’auteur du Psaume 36 fait cet affligeant constat : « Le méchant s’obstine dans la voie qui n’est pas la bonne : il ne veut pas rejeter le mal » (v5) : toutes les religions ont pour centre l’homme ; et la Bible dit que cette voie-là est une impasse : « Voici ce que déclare l’Eternel : Maudit soit l’homme qui compte sur des hommes et qui fait des moyens humains la source de sa force mais qui détourne son cœur de l’Eternel » (Jérémie 17v5).
L’être humain s’obstine dans cette impasse. Et tous ceux qui se basent sur l’homme participent à ce déferlement de violence, parce que cette solution aggrave la maladie.
. Asaph, dans le Psaume 73, parle de ceux qui réussissent dans leur violence et dans l’oppression (v6-8) ; mais leur sort sera la perdition : « Soudain, pour eux, c’est la catastrophe : en un instant ils sont perdus, ils sont détruits et l’épouvante les saisit » (v19) ; « qui t’abandonne, Eternel, se perdra » (v27). Ce Psaume démontre les difficultés de celui qui veut vivre avec Dieu dans un monde où c’est le mal qui domine ; mais le juste sera délivré, tandis que le « méchant », même s’il connaît une vie de facilité apparente, connaîtra la détresse.
3) La responsabilité du chrétien vis-à-vis de la violence :
La réaction qu’on entend fréquemment est d’accuser Dieu de laisser cet état de violence se développer. Mais Dieu nous montre que nous avons une responsabilité en cela. Que nous est-il demandé ?
Avoir une réflexion pour nous-mêmes en premier lieu :
Jésus parle du commandement de ne pas tuer (Mt 5v21 ; Ex 20v13), en montrant qu’il est toujours un commandement valable. Mais il l’éclaire de manière à interpeler ses disciples : oui, il faut juger ceux qui commettent de tels actes affreux, mais vous, vous êtes aussi condamnables parce que vos paroles déjà portent en elles la mort. « Celui qui se met en colère contre son frère sera traduit en justice ; celui qui lui dit : ‘Imbécile’ passera devant le tribunal et celui qui le traite de fou est bon pour l’enfer » (Mt 5v22).
Pour apporter la solution à la violence, il faut donner envie de vivre autrement ; et si le chrétien ne montre pas un autre comportement, les autres ne se poseront pas de question, tout en demeurant dans ce qui les tue et apporte la mort. Si nous réagissons de la même manière que les autres, nous contribuerons encore un peu plus à laisser la violence (plus ou moins manifeste) diriger notre société.
Allons un peu plus loin : de regarder et de me nourrir d’émissions et de films où la violence est de mise, où c’est elle qui règle les problèmes, où c’est la vengeance qui règne, où c’est la violence verbale conjugale qui devient la norme, ce regard oriente mon comportement et en tout cas me fait cautionner un comportement destructeur. La passivité devant l’écran me rend complice d’un comportement que je condamne par ailleurs. Cette tolérance est condamnable.
Dieu nous demande de haïr la méchanceté et la violence :
« Que toute méchanceté disparaisse du milieu de vous » (Ep 4v31). « Renoncez à la méchanceté » (Col 3v8). « Amertume, irritation, colère, éclats de voix, insultes : faites disparaître tout cela du milieu de vous, ainsi que de toute forme de méchanceté. Soyez bons et compréhensifs les uns envers les autres. Pardonnez-vous réciproquement comme Dieu vous a pardonnés en Christ » (Ep 4v31-32).
Au sujet de la vengeance, là encore le message de Jésus est clair : « Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent. Ainsi vous vous comporterez vraiment comme des enfants de votre Père céleste » (Mt 5v44-45) ; « ne rendez pas le mal pour le mal, ni l’injure pour l’injure. Répondez au contraire par la bénédiction, car c’est à cela que vous avez été appelés, afin de recevoir vous-mêmes la bénédiction » (1 Pi 3v9). « Mes amis, ne vous vengez pas vous-mêmes mais laissez agir la colère de Dieu, car il est écrit : ‘C’est à moi qu’il appartient de faire justice’ » (Ro 12v19). David est un modèle en cela en ce qu’il aurait pu tuer à plusieurs reprises celui qui lui en voulait à mort : chaque fois il a voulu que ce soit Dieu, et non lui-même, qui fasse justice. Il a refusé de prendre la place de Dieu en se vengeant.
Vivre la paix qui vient de Dieu :
Dans ce monde qui nous pousse à la peur, nous pouvons vivre malgré tout dans la paix que Dieu donne. Jésus avait laissé cette promesse à ses disciples : « C’est ma paix que je vous donne. C’est pourquoi, ne soyez pas troublés et n’ayez aucune crainte en votre cœur » (Jn 14v27). Facile à dire ! Mais, et c’est ce qui change tout, il s’agit d’un don que le Seigneur fait et non d’un effort personnel.
Apporter, quand les occasions se présentent, un témoignage de ce que nous savons être la vérité :
Si nous ne témoignons pas de ce que Dieu veut faire, les autres ne l’inventeront pas ! En plus de parler de cette œuvre, le fait de prendre position face à certaines pratiques peut faire réfléchir ; dire ce que la Bible donne comme ligne de conduite permet d’éclairer ceux qui agissent dans le mal. Martin Luther King disait : « Il ne sera pas seulement demandé compte de la cruauté des méchants mais du silence des bien-pensants » ; ou encore : « Ce qui m’inquiète, ce n’est pas le bruit des bottes, c’est le silence des pantoufles ».
Témoigner, c’est aussi parler de la violence la plus atroce : la mort de Jésus. Il y a eu plus de 100.000 crucifixions mais celle de Jésus a été unique dans le degré d’intensité, sur le plan physique mais surtout moral et spirituel. Mais c’est pourtant la conséquence de cette mort qui est au centre de la solution que Dieu apporte au problème de la violence : « Autrefois, vous étiez les ennemis de Dieu à cause de vos pensées qui vous amenaient à faire des œuvres mauvaises ; mais maintenant, Dieu vous a réconciliés avec lui par le sacrifice de son Fils qui a livré à la mort son corps humain. C’est par Christ que Dieu a voulu réconcilier avec lui-même l’univers tout entier, en instaurant la paix par le sang que son Fils a versé sur la croix » (Colossiens 1v20). Pour ne pas être esclave de cette violence (latente en chacun), il nous faut recevoir cette paix ; et pour cela, il nous faut faire la paix avec Dieu : « Christ est notre paix » (Ep 2).
C’est cette œuvre-là qui permet de voir des terroristes être transformés, des hommes violents changer de comportement, quand ils se sont tournés vers Jésus-Christ.
Saïd Oujibou a grandi dans la violence ; rejeté, il a connu l’exclusion et le racisme. Il témoigne : « J’ai commencé à sortir mes griffes et je devenais de plus en plus violent. On s’est lié d’amitié avec une voisine chrétienne. Ma sœur, un an plus tard, s’est convertie. Par la suite, je me suis mis à lire la Bible. C’est l’Esprit Saint qui m’a convaincu de mon péché. J’ai compris que Dieu m’aimait d’un amour inconditionnel ». Saïd Oujibou a connu une vraie transformation dans sa vie ; il est maintenant pasteur et témoigne, d’une manière zélée et pacifique, de sa foi en Jésus-Christ.
Face à la violence dans le monde mais aussi en chacun, Dieu veut accomplir ce miracle : « Ceux qui travaillent à la paix sèment dans la paix une semence qui aura pour fruit ce qui est juste » (Jacques 3v18).
« Seigneur, là où je suis, que je sois un instrument de ta paix.»
Jean-Ruben
Bonsoir, j’aimerai reçevoir vos mesages. Je suis de l’ile Maurice. Merci beaucoup
Bonjour à vous. J’ai trouvé cet enseignement très édifiant. La violence est vraiment un problème grave dans la société actuelle. Puissent les chrétiens réunir leur courage et veiller à ce que la parole de Dieu s’accomplisse ne serait-ce que chacun dans son entourage. Ce sera louable. Que le Seigneur bénisse l’auteur de cet article.
Très bon ce blog ,pleine de bon sens!bravo
la solitude est à mon avis lié à la rupture d’avec Dieu (l’indifférence et le suicide ou la dépression)
satan se frotte les mains
Yves
Des enseignants anti christ corrompe l »humain (fausse religion)
Yves
Merci beaucoup je viens de lire cet article bien fondamenté sur la Bible.Je vous écrit du bout du monde Chili – Amérique du sud
Je vais relire vos articles pour mon développement personnel
Merci
Merci Seigneur de m’avoir conduite jusqu’à cette étude aujourd’hui qui m’a fait tellement de bien. Que Dieu vous bénisse, et qu’il nous aide tous à tenir ferme devant les traits enflamés du malin qui veut que nous tombions dans ce piège de la violence. Aide nous Seigneur à garder nos coeurs, nos pensées et nos paroles. Au nom de Jésus. Amen