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Jean 1v1-18 : A Noël, notre Dieu s’est fait homme

A Noel, Dieu s'est fait homme en Jésus

Notre société a l’art de profiter de tout, même de ce qui est religieux, pour le détourner de son sens véritable : c’est le cas de Noël comme du dimanche. Il est étonnant de voir qu’en France tout particulièrement on refuse certains faits qui se réfèrent à un évènement religieux mais que les mêmes détracteurs prennent pourtant ces jours de congés…

Pire, quand ces mêmes évènements sont déformés par les chrétiens… qui en oublient le sens profond. Noël, sans conteste, en est un triste exemple.

Avec une touche de christianisme, cette date du 25 décembre a été reprise par le pape Libère (en 354) pour remplacer la fête du dieu Soleil, le dieu de l’empire romain. Nous dépassons cette approche simpliste pour retomber dans une autre conception qui n’est pas beaucoup plus juste, à savoir : nous pouvons fêter la naissance de Jésus sans percevoir le véritable sens de sa venue.

Nous allons nous arrêter sur l’introduction de l’évangile de Jean (1v1-18), aussi appelé « prologue de Jean ». Nous verrons les différences avec les autres évangiles ; nous en aborderons ensuite les thèmes principaux ; la structure de ce texte vaut la peine qu’on s’y arrête un peu plus profondément ; et nous terminerons par quelques implications.

Les comparaisons entre les 4 évangiles pour parler du début du ministère de Jésus

Ils poursuivent chacun un but différent :

  • L’évangile de Matthieu présente Jésus dans un contexte historique avec une généalogie qui relie Jésus à David et à Abraham ; puis, à part l’annonce de la conception divine de Jésus, nous le voyons quelques mois après visité par des étrangers.
  • L’évangile de Marc commence par la prédication de Jean-Baptiste, le prophète envoyé pour préparer la venue du Messie, alors qu’ils ont tous les deux 30 ans.
  • L’évangile de Luc relate la naissance miraculeuse de Jean-Baptiste et de Jésus ; les 2 sont étroitement liés. C’est lui qui s’arrête sur les évènements autour de la naissance de Jésus.
  • L’évangile de Jean, quant à lui, commence par révéler qui est celui dont il va parler : l’origine du Messie est éternelle et divine. Cela rejoint le début de l’évangile de Matthieu qui présente Jésus comme Emmanuel, « Dieu avec nous ». Jean veut démontrer également qu’il est aussi vraiment un homme, en chair et en os.

Jean, pendant 21 chapitres, va parler de l’enseignement et des actes du Sauveur, mais cette Bonne Nouvelle a pour fondement l’affirmation que Jésus est Dieu fait homme. Ses paroles, ses actes sont ceux de l’homme-Dieu, Jésus le Messie.

Quelques thèmes du prologue de Jean

Jean reprendra au fil des chapitres en détail ces thèmes. Ces thèmes sont abordés à travers quelques mots-clés :

  • la vie : Jean emploie ce mot pour décrire le salut ; par la suite, il rajoutera « éternelle ». C’est beaucoup plus que l’existence. Jésus affirmera : « Je suis la vie » (Jn 11v25).
  • la lumière : elle s’oppose aux ténèbres qui symbolisent le péché ; la lumière est liée à la vie. « Je suis la lumière du monde, dira ensuite Jésus ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres mais il aura la lumière de la vie » (8v12).
  • le véritable et la vérité : Jésus est celui qui révèle la connaissance la plus profonde. La notion de vérité est liée à celle de solidité, de fidélité. Jésus affirmera : « Je suis la vérité » (14v6).
  • la gloire : cela définit la splendeur et l’honneur qui caractérisent  la vie et l’œuvre de Jésus. C’est lui qui est rempli de la gloire divine et permet au croyant d’avoir accès à la présence glorieuse de Dieu.
  • la parole : Jésus est la parole qui révèle la pensée profonde du Père et par lequel tout est créé ; Jésus dira : « Je suis le pain de vie » (6v35).
  • la grâce : c’est l’amour sans limite et sans condition que Dieu manifeste ; déjà présent dans l’ancienne alliance, il est le but dont va parler le Messie : le salut éternel est donné gratuitement et non mérité grâce aux œuvres humaines.
  • croire : c’est aussi un mot-clé de ce passage introductif ainsi que de tout l’évangile (98 fois). La plupart du temps, il est employé au présent, pour mettre l’accent sur la confiance active, responsable et vivante en Jésus. Mais Jean va rapporter au fil de l’évangile que c’est l’incrédulité qui est la réponse des hommes, même si une poignée accepte d’avoir confiance en celui qui manifeste la grâce.

Tout le plan de Dieu est résumé en ces quelques versets.

La structure de ce passage met en relief la grandeur du plan de Dieu

Jean a construit ce passage ; les idées sont échafaudées d’une manière bien définie (comme beaucoup d’autres textes de la Bible).

Le premier et le dernier verset reprennent le même thème ; le deuxième et l’avant dernier, de même. Ainsi de suite jusqu’à un verset qui est au centre du passage en même temps que le but de ce que Jean veut dire.

  • v1 et 18 : Dieu le Fils a toujours existé ; Jésus (qui est Dieu, la Parole) est éternel ; le Père et le Fils sont Dieu, et pourtant ils ne sont pas 2 Dieux. Le Fils manifeste le Père invisible.
  • v2-3 et 17 : Dieu s’est révélé : Jésus est à l’origine de cette double révélation, lors de la création de l’univers et de la loi ; ce qu’il a créé est pour le bien de l’être humain et prouve ce qu’il est : amour, vérité, puissance.
  • v4-5 et 16 : le but de la venue de Jésus est de communiquer la lumière, la vie, la grâce de Dieu ; son désir est de combler l’être humain. Dans l’union avec le Christ, il est possible de recevoir sans cesse les preuves de la grâce de Dieu.
  • v6-8 et 15 : le témoignage de Jean-Baptiste, le grand précurseur, atteste que Jésus a été envoyé par Dieu pour que les hommes sachent que la vérité se trouve en Jésus.
  • v9 et 14 : Christ, la lumière et la gloire de Dieu, révèle ce que l’être humain est (son péché) et ce que Dieu offre (le salut) ; pour cela, il est devenu un homme : lui qui était parfaitement Dieu, il s’est fait pleinement homme. En cela il est unique. Jean définit l’œuvre de Christ ainsi : il s’est incarné en venant sur la terre pour être un homme comme nous. « Il a dressé sa tente » (v14) : comme Dieu dans l’Ancienne Alliance qui était présent parmi son peuple dans le tabernacle, Jésus a habité parmi nous.
  • v10 et 13b : ces affirmations soulignent l’intervention de Dieu : il crée, il recrée ; cela découle de sa grâce. Oui, ce qu’il veut faire, c’est rétablir la relation rompue par l’être humain, et pour cela le faire naître à sa vie.
  • v11 et 13a : il y est question de la part humaine : elle est bien limitée par rapport à ce qu’il reçoit de Dieu, et de plus il a refusé ce que Dieu lui offrait : sa présence. Un constat bien triste. Jean constate que Christ, malgré sa grandeur, malgré son don, est rejeté par son peuple même ; c’est Dieu qu’il rejette ainsi. Quelle opposition entre ce que l’être humain fait de ce que Dieu lui donne et l’amour de Dieu…
  • v12 : c’est ici le cœur du plan de Dieu. Cet amour a un écho favorable chez certains : ce sont ceux qui acceptent l’invitation qu’il lance à tous et qui placent leur confiance en Jésus. Les hommes ne sont pas nés enfants de Dieu mais ils le deviennent en recevant le cadeau de la nouvelle naissance par la foi.

Voilà le but de Dieu. Il a tout fait pour le rendre réalisable, il savait que le salut passait pour l’être humain par l’incarnation : Jésus, Dieu fait homme.

Quelques implications de ce passage

– C’est le rappel de la grandeur de Jésus-Christ ; nous avons peut-être tendance, non pas à le considérer comme le « petit Jésus » mais à l’imaginer à notre image, à notre dimension. Il est Dieu, le Dieu infiniment grand, créateur de l’univers. Il est de toute éternité, en dehors de l’univers.

Cette prise de conscience sera celle de Thomas, après la résurrection de Jésus : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » (Jean 20v28).

– Le but de Dieu est de nous sauver, nous faire naître à sa vie, en nous permettant de renouer une relation d’amour avec lui. Ce message de l’incarnation est vrai pour aujourd’hui : il est venu pour donner le salut à ceux qui se reconnaissent perdus.

– Comme Jean-Baptiste, nous sommes appelés à être les témoins de Jésus, le Témoin fidèle et véritable (Apocalypse 3v14).

Un de ces témoins a été François Collard, parti comme missionnaire en Afrique du Sud, à la fin du XIXème si. Alors qu’il était dans une mine de diamants (où les plus recherchés sont les diamants noirs), le directeur lui dit : « Vous n’allez quand même pas partir dans cette Afrique noire !? » Et lui de répondre : « Je cherche des diamants noirs pour la couronne de mon Roi ». Voilà le but du Fils de Dieu en se faisant homme. Par notre témoignage, nous sommes appelés à participer à ce but.

– Le Seigneur veut que nous prenions au sérieux le fait qu’il n’y a pas de salut sans l’avoir accepté. Et pour l’accepter, il faut prendre conscience qu’on a besoin d’un Sauveur ; tout comme Marie, la mère de Jésus, qui loue Dieu en disant : « Mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur » (Luc 1v46).

On raconte que l’évangéliste Moody visitait des prisonniers ; mais à chaque cellule, il ne rencontrait que des hommes qui clamaient leur innocence : il n’avait jamais vu autant d’innocents en un jour ! Et puis, un avoue : « Je suis terriblement coupable… » « Ah ! Enfin ! Vous êtes l’homme que je cherchais ! » Il lui a annoncé le message du pardon et du salut ; mais le prisonnier refuse de prier : « Non… ce serait une profanation… » Le lendemain, lorsque Moody revient, il rencontre cet homme qui lui dit : « Cette nuit, j’ai demandé pardon à Dieu, et je connais une joie immense ! »

Que c’est apaisant de savoir que nous sommes acceptés par ce Dieu qui nous fait grâce ! Mais cela n’enlève nullement notre responsabilité qui est de placer notre confiance en lui.

Luther, à l’origine de la réforme de 1517, disait : « A quoi te sert que le Christ soit né dans une étable il y a si longtemps s’il ne naît aujourd’hui dans ton cœur ? »

« A tous ceux qui l’ont reçu, à ceux qui croient en lui, il a accordé le privilège de devenir enfants de Dieu » (v12) : qu’est-ce qui nous donne le plus de joie aujourd’hui réellement ?

Jean-Ruben

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2 commentaires sur “Jean 1v1-18 : A Noël, notre Dieu s’est fait homme”

  1. Phejos Tuli dit :

    Votre enseignement est entierement faux. Il n’est basé que sur la pensee filosophique humaine. Si vous voulez bien saisir le contenu de la parole de Dieu qui est la Bible, vous devez prendre pour etudier, mediter et appliquer ce que vous avez lu. Je vous invite a lore tout le chapitre de Jean 17. Alors vous comprendrez le role fondamental de Jesus sur la terre. Par ce que Jesus s’est identifie lui meme dans ce chapitre. Cessez de jouer le role des farisiens.

    1. eglise.agen dit :

      Cher ami,

      Nous avons approuvé votre commentaire car nous voulons permettre aux personnes de s’exprimer. Mais en l’occurrence, vous critiquez sans donner d’arguments contraires, ni même en expliquant ce qui est faux. Le message de Jean 1, est que Dieu a préparé un plan de salut pour l’homme. Ce salut passait par l’incarnation de Jésus, Dieu fait homme et sa mort à la croix, et sa résurrection. Si vous contestez cela, il vous faut donner des arguents plus explicites, car nous avons détaillé dans Jean 1 tous les arguments.

      En ce qui concerne Jean 17, c’est la prière de Jésus avant sa mort à la croix. Elle exprime sa relation au Père, le vrai Dieu. Il est Fils de Dieu. Elle affirme aussi la glorification à venir de Jésus, par sa mort, sa résurrection et son ascension et qu’il apportera ainsi le salut aux homme « Et je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité » (v19). Il va s’en aller auprès du Père « je vais à toi » (v11). Par là même, tous pourront être unis au Père et au Fils, alors que notre péché nous séparait de Dieu : « afin qu’eux aussi soient un en nous » (v21).

      Il n’y a donc aucune contradiction entre Jean 1 et Jean 17. Aucun enseignement de ce message qui ne soit pas cohérent avec Jean 17. Mais si vous avez des arguments, n’hésitez pas à les poster.

      Fraternellement,

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