2 Rois 6v8-23 : Etre aveugle ou voir – Aveuglement spirituel
On peut être surpris quelques fois de la compréhension des gens : certains peuvent être cultivés, intelligents, avoir reçu une bonne éducation, mais par ailleurs peuvent se montrer bien limités dans leurs choix de vie ou bien pauvres quant à leur vie spirituelle (un aveuglement spirituel); certainement parce qu’ils ne croient que ce qu’ils voient…
Au contraire, certains paraissent bien simples mais pourtant ont une vie spirituelle profonde.
Comme quoi, certains voient, tout en étant aveugles spirituellement et intérieurement ; et d’autres semblent aveuglés par leur ignorance mais sont dans la lumière, celle de Dieu. Vous voyez, quoi,… c’est clair !
C’était le cas des pharisiens : voilà des hommes éclairés ; ils avaient la connaissance de la loi ; ils étaient l’intelligentsia de l’époque ; mais Jésus leur dit qu’ils sont aveugles. Par contre, un pauvre mendiant de Jérusalem, aveugle de naissance, après l’intervention de Jésus, voit physiquement et spirituellement, et il donne des leçons aux spécialistes de la loi (Jean 9) !
C’est le cas de l’armée syrienne (2 Rois 6) : ils sont les maîtres incontestés du monde habité. Mais pourtant, ils avancent sans voir… l’essentiel. Par contre, Elisée et son serviteur voient la réalité d’une autre armée.
Et nous, quelle vision avons-nous ?
1 Jean : Être chrétien, comment cela se manifeste-t-il ?
Il y a et aura toujours beaucoup de confusion autour de cette question : qui est chrétien, qui est enfant de Dieu, et comment le savoir ? Qu’est ce que d’ être chrétien ? Quels sont les signes distinctifs du chrétien ? Tout simplement parce que l’être humain essaie de le comprendre à travers ses désirs la plupart du temps. Il nous semble capital de tout faire pour puiser dans la Bible les éléments que Dieu nous a donné pour nous éclairer.
Nous avons vu, d’après la première épitre de Jean surtout, que le chrétien est celui qui a placé sa foi en Dieu ; Jean affirme alors qu’il est « né de Dieu », il est « en Dieu » et Dieu est en lui et il « demeure en lui » ; il est passé « de la mort à la vie » ; ses péchés ont été pardonnés.
Alors, continue Jean, celui qui connaît cette nouvelle vie ne vit plus de la même manière qu’avant de connaître cette vie qui vient de Dieu ; Jean affirme que cela se voit ! Comment savoir qu’une personne est enfant de Dieu ?
Première épître de Jean : Qui est chrétien ?
Un des mots les plus dénaturés est certainement le mot « chrétien ». Il n’est plus considéré, le plus souvent, de la même manière aujourd’hui que dans le Nouveau Testament. Il est mis à toutes les sauces.
Nous allons nous arrêter sur ce que Dieu nous enseigne à travers la première épitre de Jean : qui est chrétien ? Comment cela se manifeste-t-il ? Nous nous arrêterons sur ces deux points aujourd’hui et dimanche prochain.
Continuer la lecture…Jérémie 1v4-10 – 1 Corinthiens 3v9-16 : Edification de la construction de Dieu
Ça y est : nous sommes dans un bâtiment dont les travaux sont (presque) finis ! Grâce aux artisans professionnels d’une part, et aux bénévoles d’autre part, notre salle de culte est transformée ! Mais avant sa construction, il a fallu démolir pour transformer profondément. Cela m’a fait penser au message que Dieu avait donné au prophète Jérémie : « Je t’établis comme prophète pour que tu arraches et que tu abattes, pour que tu bâtisses et que tu plantes » (Jérémie 1v10). Il fallait démolir avant de rebâtir.
Pour rénover, transformer une vie, il faut souvent, auparavant, éliminer : dans la construction d’une vie, on s’aperçoit qu’il y a des éléments qui doivent être changés pour être solide.
Editorial : Ca déborde de reconnaissance !
Quand je considère d’un peu plus près ma condition et mes privilèges, je redécouvre combien je suis… dans l’abondance. Bien sûr, me viennent à l’esprit immédiatement (faudrait ne pas être injuste, quand même !) les sujets négatifs et difficiles à supporter…
Ce qui est dommage, c’est que c’est en comparant ma situation à d’autres que je perçois tous mes privilèges.
Conclusion : à cause de ma propension à un certain égocentrisme – moins développé que d’autres, quand même ! (tiens, là je me compare très vite à d’autres…) – je m’arrête plus facilement sur ce qui ne va pas ou me manque.
Mais si j’ai bien des sujets de me plaindre, c’est peut-être parce que je ne vis pas ce que Jésus a promis à ses disciples : « Je suis venu afin que les hommes aient la vie, une vie abondante » (Jean 10v10).
Cette vie abondante, débordante, ne provient que de la présence du Seigneur en moi. Et je ne la vis plus dès le moment où je me suffis à moi-même, sans dépendre de lui. Un des signes révélateurs est alors mon manque de reconnaissance et une insatisfaction vis-à-vis de moi-même et des autres.
« Que la Parole du Christ habite parmi vous abondamment
(…) Agissez au nom du Seigneur Jésus, en remerciant Dieu
le Père par lui » (Col 3v16-17).
Jean-Ruben
Romains 12v21 : L’ injustice ? « Sois vainqueur du mal par le bien »
S’il est une chose qui fait mal, qui blesse et qui laisse des cicatrices quelques fois pendant des années, ce sont les injustices. Elles amènent la révolte intérieure, détériore les relations, multiplie l’agressivité. La paix disparaît quand on a été victime d’une injustice. La relation avec Dieu est perturbée par ces contrariétés.
Que c’est éprouvant pour ceux qui sont en contact avec des personnes blessées par des injustices… ! Ils sont vraiment malheureux ceux qui ont subi des injustices surtout…, et qui ne peuvent pas résoudre ces problèmes. C’est peut-être nous.
Il est bon d’essayer de décortiquer certains mécanismes qui nous habitent, de réfléchir sur nous-mêmes sans nous laisser conduire, passivement, par un comportement tristement naturel. « Ne te laisse pas dominer par le mal ; au contraire, sois vainqueur du mal par le bien » (Romains 12v21). Aborder ce sujet sous cet angle, c’est refuser de se considérer comme une victime mais c’est assumer notre responsabilité telle que Dieu le demande.
Lectures : Romains 12v21 ; Genese 39v7-20 ; Psaume 73)
Après avoir approché, à travers quelques exemples, ce que produit l’injustice, nous nous arrêterons sur les moyens que nous donne la Bible pour la surmonter.
Romains 13v7-10 : Des droits et… des devoirs ?
Depuis quelques jours certains en usent, d’autres trouvent qu’ils en abusent… Le droit de grève exercé par certains exaspère. Au début, on dit : « Oui au droit de grève », mais petit à petit on entend : « Oui à la peine de mort ! » et cela parce que je ne supporte plus ceux qui attentent à mes droits… La grève est un droit qui permet à chacun de faire connaître ses besoins ; mais… il y a des limites : celles qui touchent à mes droits et, souvent je pense, à mon confort.
En août 1789, l’abbé Sabatier critiquait le projet de faire une Constitution des Droits de l’Homme :
« Craignez que les hommes auxquels vous n’avez parlé que de leurs droits et jamais de leurs devoirs, que les hommes qui n’ont plus à redouter l’autorité royale ne veuillent passer de la haine des rangs à celle des pouvoirs, et que, de leurs mains rougies du sang des nobles, ils veuillent aussi massacrer leurs magistrats ».
Etait-ce une vision réaliste ou exagérée ? Pensait-il au risque de futurs débordements où l’on exige toujours plus de droits pour soi-même en refusant toujours plus les devoirs envers les autres ? Ces réflexions nous permettront de nous poser la question de notre position, de nos droits et nos devoirs, face à Dieu et face aux autres.
1 Thessaloniciens 4v1 : Croissance du chrétien – de progrès en progrès
La récession économique continue à frapper ; on avance… à reculons et les progrès se font attendre. On espère que cette année la croissance va enfin repartir… Mais laissons de côté la croissance économique. Pour celui qui veut suivre Dieu, la question se pose : la croissance avec Dieu est-elle une réalité ? Il peut arriver qu’il y ait régression, retour à d’anciennes habitudes, laisser-aller ; où en est-on dans cette marche triomphante que le Seigneur veut pour ceux qui lui appartiennent ?
Ce serait si bien de pouvoir quantifier nos progrès, comme on mesure sur la toise un enfant qu’on voit grandir ou comme un maçon voit son mur monter. Mais pour notre marche avec Dieu, c’est plus difficile. Lorsque Paul invite les chrétiens à « marcher de progrès en progrès » (1 Thessaloniciens 4v1), c’est d’abord pour qu’ils manifestent le désir de ne pas se laisser-aller à la passivité et de vivre de plus en plus selon ce que Dieu veut (parce qu’on sait que « la volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite », Romains 12v2).
Nous allons nous arrêter non sur certains domaines précis (tels qu’ils sont abordés dans 1 Thessaloniciens 4v2-12) mais sur la manière de concevoir ces progrès. On peut se décourager facilement si on a une conception erronée de cette croissance. Nous allons prendre 4 schémas possibles ; les 3 premiers risquent fort de mener au découragement.
Psaume 37 : Le hasard n’existe pas; Rencontre Dieu !
A l’origine (étymologie) du mot hasard, le « haz-zar » qui était un jeu de dés chez les arabes ; ainsi la définition du mot hasard en français signifie que les évènements sont déterminés par des éléments en dehors des responsabilités et sans qu’il y ait une raison apparente ou une explication. Ainsi, on découvre les synonymes du hasard : aléas de la vie, du destin, du sort, de la chance voir du « Dieu de la chance » (la déesse Fortuna dans la mythologie grecque) ; ou encore en langage familier avoir de la veine, avoir du bol…
Les hommes ont depuis longtemps aimé le risque du hasard : on risque son argent aux jeux de hasard, même sa fortune (grande ou misérable) ; on peut même jouer sa vie (à la roulette russe…). Le loto est un jeu de la chance, chance très calculée par l’état pour empocher les millions qui alimentent ses caisses… Heureux celui qui gagnera quelques milliers d’euro ; et malheureux toute leur vie tous les autres qui les lui donneront ! Eux n’ont pas de chance…
Mais derrière cela, on peut se poser la question de la détermination de la vie : l’être humain fait-il son histoire ou la subit-il ? Le hasard existe-t-il ? Quelle place y a-t-il pour lui ? Et dans la vie du chrétien ? Nous allons partir de l’origine du monde et de l’histoire en général vers l’individu, nous aujourd’hui, c’est-à-dire du général au détail, de l’infini à l’infime grâce à l’étude d’un psaume de David.
Lectures : 1 Rois 22v29-38 ; Psaume 37v1-7.
Hébreux 11v13-16 : étrangers et voyageurs sur cette terre
Alors, comment aborder cette nouvelle étape ? Une nouvelle étape parce que nous entamons une nouvelle année avec la reprise des activités ou avec une nouvelle situation pour plusieurs. Qu’est-ce que cela implique pour nous ?
Nous entreverrons cette étape, individuellement et en tant qu’Eglise, au travers de cette expression : « Vous êtes étrangers et voyageurs sur la terre » (1 Pierre 2v11). Nous allons nous placer ce matin non pas en parlant de l’attitude du chrétien envers les étrangers dont il est largement question ces derniers temps (même si nous aborderons le sujet), mais en nous rappelant que nous sommes aussi « étrangers et voyageurs sur la terre ». L’étranger n’est pas seulement celui qui est en face de nous : nous en sommes. En quoi est-ce important de vivre cette réalité ? Continuer la lecture…