Pâques : « Echec et mat ! »
« Echec et mat ! » : au jeu des échecs, c’est une phrase terrible ! Cette expression vient du persan : « shah mat ». Cela signifie que « le roi est vaincu, paralysé, impuissant ». Et quand le roi est vaincu, son armée a perdu le combat ; même si elle est intacte.
La vie est un jeu d’échecs ; l’histoire du monde est un jeu d’échec, où les hommes font des stratégies pour éliminer les forces de leurs adversaires et des épreuves. Et on entend partout (et ce n’est pas seulement en période électorale…) : « Echec et mat », parce qu’on se croit supérieur, maître de tout et qu’on fait semblant d’être victorieux.
Mais c’est il y a 1980 ans que la partie a été la plus acharnée, la plus extrême dans sa stratégie, mais aussi la plus éclatante dans sa victoire : Pâque, où Christ est mort et ressuscité ! Mais impossible de ne pas revenir à ce moment où Dieu était, semble-t-il, mis en échec et où Satan a pu penser : « Echec et mat », « le Roi est vaincu ! ».
Continuer la lecture…Jean 20v16 : « Marie de Magdala … »
La peur : Mais pourquoi donc Jésus dit si souvent « Ne craignez pas » ?Pâque est la fête de la joie ! Après la tristesse due à la mort de Jésus, c’est l’allégresse ! Or, ce qui transparaît comme réaction chez les disciples (même s’ils ont vu Jésus ressuscité !), c’est le contraire : les femmes qui étaient allées au tombeau « étaient saisies de frayeur et d’épouvante » (Matthieu 28) ; « La peur et le trouble les avaient saisies » (Marc 16) ; quand Jésus apparaît aux disciples enfermés dans la chambre haute, il commence en leur disant : « Ne craignez pas » ; ce n’est qu’après cela qu’ « ils furent remplis de joie en voyant le Seigneur » (Jean 20). Ce matin, nous allons nous arrêter sur la rencontre de Jésus (qui vient de ressusciter) avec Marie de Magdala : ce sur quoi Jean insiste, c’est sur ses pleurs.
Pâques : Renversements lors de la mort de Jésus
Lors de ces 3 jours exceptionnels depuis l’arrestation et la mort de Jésus jusqu’à sa résurrection nous pouvons constater bien des renversements bien surprenants. La stabilité du pouvoir juif et romain semblait une réalité inchangeable, tout comme le dévouement des disciples envers leur maître Jésus. Mais rien de ce que les êtres humains avaient prévu s’est accompli : parce qu’en fait ils ne maîtrisent pas les évènements et parce qu’ils ne connaissent que l’apparence, y compris d’eux-mêmes.
Les renversements et les surprises (heureuses) à l’occasion de la mort de Jésus soulignent le fait que la réalité est souvent différente de ce que l’on perçoit, dans le sens positif ou négatif et mettent en lumière sa souveraineté ainsi que son amour et sa puissance.