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Genèse 50v20 : « Vous aviez médité de me faire du mal ; mais Dieu… »

Probleme de l'injustice et de la souffrance

Le problème de l’injustice, des épreuves, de la souffrance ne se résout pas facilement. Les questions peuvent demeurer sans réponse. Et c’est souvent plus tard, beaucoup plus tard, que l’on entrevoit le plan de Dieu qui nous dépasse mais qui révèle sa puissance et sa perfection. Nous allons en parler à travers l’histoire de Joseph et de ses frères mais aussi en nous arrêtant sur des faits récents vécus dans des pays où les chrétiens sont persécutés. Des histoires souvent dramatiques au message extraordinaire.

La vie de Joseph : une succession de douches écossaises.

Le préféré du père Jacob, Joseph, est haï par ses frères et à la première occasion, il est vendu par eux comme esclave. En Egypte, il sert le chef des gardes, Potiphar, mais sa femme accuse Joseph d’avoir voulu couché avec elle.

L’injustice continue. En prison, il est oublié et il y croupit plus de 2 ans.

Mais à un moment donné, le pharaon veut expliquer deux rêves ; l’échanson se souvient que le prisonnier Joseph avait donné une explication exacte du rêve qu’il avait fait et Joseph révèle la signification du songe du pharaon. Ce dernier le fait alors ministre juste après lui.

La gloire a souvent côtoyé l’humiliation la plus blessante. Mais il est toujours resté droit et obéissant à Dieu, malgré tout.

Pour lui, ce n’étaient pas les circonstances qui conditionnaient sa vie, mais sa confiance en Dieu et son obéissance étaient la base de sa vie.

Les frères de Joseph ont aussi connu des difficultés en cascade.

Après qu’ils aient vendu Joseph à une caravane de commerçants, tout a tourné au vinaigre pour eux. L’entrevue avec leur père ensuite les a vus plonger dans le mensonge : Joseph aurait été déchiqueté par un animal. La suite va montrer, même 22 ans plus tard, qu’ils étaient minés par leur méchanceté et ce mensonge ; la peur les dominait.

Un autre problème vient les accabler : la nature, grâce à laquelle ils vivaient, leur fait connaître la famine. Et arrivés à une situation extrême, ils décident d’aller dans un pays qui, malgré la famine, possède encore du blé.

Là, l’intendant (Joseph, qui les avait reconnus, sans se dévoiler) les accuse d’être des espions ! Il veut les mettre en prison sauf un qui reviendra avec leur plus jeune frère. Il finit par s’adoucir et ne garde que Siméon qu’il enchaîne sous leurs yeux.

Leur voyage tourne mal ; presqu’arrivés chez eux, ils découvrent que l’argent est dans leurs sacs ! C’est la mort assurée s’ils reviennent en Egypte !

Mais après quelque temps, mourir de faim ici ou être tué là-bas, autant tenter sa chance… A plusieurs reprises, c’est la peur qui les domine, comme quand ils sont conduits à la maison de l’intendant. Ils essaient alors d’expliquer qu’ils ont découvert l’argent sans l’avoir volé, mais l’intendant leur répond qu’ils n’ont pas à s’en faire : « Votre argent m’est parvenu ».

Ouf… tout s’est mieux passé que prévu, ils repartent avec Siméon et les sacs de blé. Mais voilà qu’un envoyé de l’intendant arrive et révèle qu’ils ont dans leur sac sa coupe. De retour devant l’intendant, il décide de mettre Benjamin en prison. C’est à ce moment que Joseph dévoile qui il est. Dénouement plus que surprenant pour ces 11 frères…

Mais tout n’est pas fini pour eux ! Si l’angoisse est partie, il va falloir affronter le père et avouer leur mensonge et reconnaître le mal qu’ils avaient commis. Ils avaient alors entre 35 et 50 ans à peu près. Le mal, le mensonge avaient fini par être mis en lumière, comme c’est souvent le cas. Le mensonge ne fait qu’amplifier une situation difficile.

Y a-t-il une explication à ces différentes situations?

. Joseph a dû passer cette succession de situations soit éprouvantes soit glorieuses sans percevoir la raison qui dépassait sa vie. Le plan de Dieu est resté un mystère pour lui, pendant à peu près 22 ans.

Souvent, il n’est pas possible de comprendre quelles sont les raisons qui conduisent telle personne dans un enchaînement de difficultés.

Il pouvait juste constater, comme il est dit quand il croupissait en prison : « L’Eternel fut avec lui et lui témoigna sa bonté : il lui fit gagner la faveur du commandant de la prison. (…) L’Eternel était avec lui et faisait réussir tout ce qu’il entreprenait » (Genèse 39v20-23) ; il pouvait porter deux sortes de regard sur ses épreuves : soit s’arrêter sur l’emprisonnement et les difficultés, soit relever la présence et la bénédiction de Dieu dans une situation tragique.

A la fin des années 1970, c’est ce qu’a vécu cette chrétienne chinoise (décédée il y 5-6 ans). Elle était médecin mais elle a été évincée de sa maison ; elle était emprisonnée au fond de son jardin. Chaque jour, les soldats venaient la tabasser. Les autorités avaient mis devant sa maison cette pancarte : « Plus personne ne doit parler à cette femme : elle est chrétienne, coupable d’avoir distribué des Bibles et avoir organisé des réunions chez elle ». Pendant des années, elle a connu l’enfer de la solitude et du rejet.

Quel mystère ! Mais elle a tenu bon avec Dieu qui lui donnait la force de persévérer.

. Pour les 11 frères de Joseph, on peut entrevoir par contre ce qui a provoqué l’avalanche ; les raisons sont multiples et, sans tomber dans des explications simplistes, il est évident qu’une partie importante de leurs épreuves était consécutive à leur orgueil, leur méchanceté, leur amour de l’argent, leur abandon de Dieu.

En tout cas, face à la succession d’épreuves, ils se disent les uns aux autres (sans savoir que c’était Joseph qui était devant eux et les comprenait) : « Nous avons été coupables envers notre frère ; voilà pourquoi nous nous trouvons nous-mêmes à présent dans la détresse » (Genèse 42v21).

Ils étaient dans l’incapacité de tout comprendre mais ils ont fait le lien entre leurs épreuves et leur attitude de péché. Cela a pris des années avant qu’ils le reconnaissent.

La fin de l’histoire révèle la vraie dimension du plan de Dieu.

Moïse, en écrivant ces récits de la Genèse, voit le sens profond du plan de Dieu.

En fait, si le peuple d’Israël est né, s’il a existé jusqu’à aujourd’hui, c’est parce que Dieu avait un plan et qu’il l’a réalisé par cette famille de Jacob ainsi que par ceux qui ne le connaissaient pas ou qui le rejettent.

Pour sauver son peuple encore aujourd’hui, dans un monde où le péché règne, le plan de Dieu est difficile à comprendre. Mais l’affirmation de Joseph quand il se révèle à ses frères est une affirmation qui, si elle n’écarte pas le mystère, parle du plan parfait de Dieu : « Ne vous tourmentez pas et ne vous accablez pas de remords de m’avoir vendu comme esclave. C’est pour vous sauver la vie que Dieu m’a envoyé devant vous » (Genèse 45v5).

Par quoi Dieu accorde-t-il la délivrance ?

Pour Joseph et sa famille, pas par la facilité ; à cause de l’existence du péché (pour Joseph, c’était celui des autres), le plan de Dieu passe par des êtres humains pécheurs. Joseph aurait pu se révolter : « Dieu m’a choisi pour supporter des épreuves », mais il a compris la réalité cachée pendant 22 ans : « C’est pour vous sauver la vie ».

A cause de notre notion individualiste et égocentrique, nous avons beaucoup de mal à discerner le plan collectif de Dieu.

« Vous aviez projeté de me faire du mal, mais par ce que vous avez fait, Dieu  a projeté de faire du bien en vue d’accomplir ce qui se réalise aujourd’hui, pour sauver la vie à un peuple nombreux » (Genèse 50v20).

Vous connaissez peut-être cette phrase devenue célèbre en football : « Le football est un sport qui se joue à onze contre onze, et à la fin, les allemands gagnent toujours ». Même s’ils semblent perdre presque jusqu’à la fin des 90 minutes… Le plan de Dieu semble tomber en échec mais Dieu est au-dessus de tout et c’est lui qui gagne à la fin ; le but, la fin que Dieu veut, pour nous aussi, est parfait.

. 20 ans plus tard, le panneau qui était sur la maison de cette chrétienne chinoise a été enlevé. Et tout à coup, les gens sont venus frapper à sa porte. Quel choc : c’était des membres haut-placés dans le parti communiste ! « On voyait ce panneau où on vous accusait d’avoir distribué des Bibles : est-ce qu’il vous en reste ? » Elle est devenue la première distributrice de Bibles avec Portes Ouvertes ; à 70 ans. Ce panneau était devenu le moyen d’évangéliser.

« Vous aviez médité de me faire du mal, Dieu l’a changé en bien » (Genèse 50v20).

Le conférencier nous racontait qu’il rendait visite à Pékin à un responsable chrétien, Bokoujian ; il y avait quatre hommes avec lui, dont deux très haut placés dans le parti communiste qu’il apprend être chrétiens.

Ils étaient en train de lever un toast à l’homme qui a apporté le plus grand réveil en Chine ; cet écossais a pensé alors qu’il pouvait être question de Watchman Nee…, mais ils ont donné un autre nom : « A Mao Tsé Toung ! » « Mais il était un monstre ! »Et la réponse de ces chrétiens a été : « Dieu sait comment utiliser les monstres ; avant lui, les chinois n’étaient pas très religieux, mais Mao a dit : ‘Nous allons bâtir le ciel sur la terre, par la foi’. Il a apporté sa vérité avec le petit livre rouge, a organisé dans tout le pays des « réunions de repentance », pour ne pas avoir été à la hauteur. Il enseignait comment on adore. Mais en 1976, il est mort. La Chine s’est ensuite libéralisée ; et quand les évangélistes ont rayonné, on leur a dit : « Mao était dieu, mais il est mort ; vous, vous dites que Jésus est ressuscité, voilà le Dieu que nous voulons adorer ». En 1980, 50 millions de chinois étaient devenus chrétiens ».

Un autre fait relaté par le conférencier de Portes Ouvertes : l’ayatollah Khomeiny dirigeait l’Iran ; il présidait une réunion avec les autres ayatollahs quand un lui dit : « Qu’est-ce que vous allez faire de ceux qui sont devenus chrétiens ? Ma fille vient de devenir chrétienne ».

Le lendemain, Khomeiny sur toutes les chaines de la télévision du pays a tenu un discours pendant une heure disant : « Faites attention aux Eglises de maison. Les chrétiens sont mauvais, ils servent du poison dans la soupe ; ce sont des agents de la CIA ».

Alors les gens se sont dit : « Qu’est-ce que les Eglises de maison ? Si lui a une telle haine contre elles, on va les aimer ». Et alors les Eglises ont grandi. Grâce à l’ayatollah Khomeiny. « Vous aviez médité de me faire du mal, Dieu l’a changé en bien » (Genèse 50v20).

Le chrétien vit dans un monde où Satan agit, veut saboter l’œuvre de Dieu. Nous sommes peut-être confrontés à des personnes qui semblent poursuivre le même but.

Mais cette affirmation de Joseph nous permet de ne pas sombrer dans le découragement : à la fin, Dieu remporte la victoire ; même dans les situations les plus défavorables. Il peut transformer ce qui est mauvais pour faire éclater sa gloire.

« Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment » (Romains 8v28). « Vous aviez médité de me faire du mal, Dieu l’a changé en bien » (Genèse 50v20).

« Qu’est-ce qui pourra nous arracher à l’amour du Christ ? La détresse ou l’angoisse, la persécution, la faim, la misère, le danger ou l’épée ? Mais dans cela nous sommes bien plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés » (Romains 8v35, 37).

Jean-Ruben

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3 commentaires sur “Genèse 50v20 : « Vous aviez médité de me faire du mal ; mais Dieu… »”

  1. Akpa Essoh dit :

    Bonjour Homme de Dieu
    je suis très heureux de vous lire.
    Et les enseignements me font beaucoup de bien, car depuis peu je me suis engager pour être prédicateur. donc élève.
    Merci et que Dieu vous bénisse et vous inspire.

  2. N'guessan dit :

    QUE LE SEIGNEUR VOUS DONNE TOUJOURS LA REVELATION DE SA PAROLE, QUE LE SEIGNEUR VOUS BENISSE

  3. KOFFI MESMIN dit :

    Bonjour homme de Dieu.vos enseignements me font énormément du bien.Que le seigneur vous donne toujours la révélation de sa parole afin de la répandre sur des âmes pour leur restauration.
    Que le seigneur vous bénisse.

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